Une semaine après le gel du débrayage des cheminots, le trafic ferroviaire a été, une fois de plus, paralysé hier, à Alger. Mais cette fois-ci, il ne s'agit pas des chauffeurs mécaniciens de la SNTF, mais des agents des services techniques de signalisation (STE) qui se sont fait entendre par une grève surprise qui n'a pas trop duré, « juste la matinée». Ils ont exigé le changement immédiat des équipements de signalisation jugés défaillants. A noter que des voix se sont élevées, après le déraillement spectaculaire d'un train de voyageurs, assurant la liaison Thénia-Alger, le 5 novembre dernier, faisant 1mort et plus de 60 blessés. Les cheminots ont, dès lors, exigé la réhabilitation immédiate des blocs automatiques de signalisation, la mise en place des mesures urgentes pour renforcer la sécurité de la circulation des trains et la suppression des poursuites judiciaires à l'encontre des conducteurs de train, en cas de heurts de personnes sur les voies ferrées. La direction de la SNTF s'est engagée, la semaine dernière, auprès des grévistes, à satisfaire leurs revendications, cependant qu'aujourd'hui, les agents de la STE réclament le changement, immédiat, de la signalisation. Ils se disent soucieux de la sécurité des voyageurs et des conducteurs. On a appris, auprès d'un membre de la Fédération des cheminots, Abdelkader Sid, que les agents grévistes ont repris le travail vers midi, entraînant une reprise progressive du trafic. La direction de la SNTF a annoncé, par la voix de son premier responsable, Yacine Bendjaballah, qu'un accord sur deux points a été conclu avec les grévistes, qui ont accepté de reprendre le travail. L'accord, selon l'APS, consiste en « un démenti que nous allons diffuser, portant sur le bon fonctionnement des installations ferroviaires », et sur « l'engagement d'un bureau d'études étranger chargé de faire un audit complet des installations ferroviaires », ajoute M. Bendjaballah. Cet audit, précise le directeur de la SNTF, à l'APS, « doit enlever tout doute sur le bon fonctionnement des installations ferroviaires. Même si elles sont, plus ou moins, anciennes, elles fonctionnent, correctement, grâce à une bonne maintenance », a encore souligné le directeur général de la SNTF.