Un exercice simulant la découverte d'un cas de maladie Ebola parmi les passagers d'un vol atterrissant à l'aéroport Mohamed Boudiaf (Constantine) s'est déroulé, hier, entre Aïn El-Bey et le service infectueux du centre hospitalo-universitaire Benbadis de Constantine. Supervisée et encadrée par une équipe de la direction de la Santé de la wilaya, par des éléments de la Sûreté de wilaya et de la Gendarmerie nationale, l'opération simulation s'est déroulée suivant les normes définies par les autorités sanitaires du pays pour faire face à une telle éventualité si la maladie venait à être découverte réellement au niveau de nos frontières aériennes, terrestres ou maritimes. C'est en tout cas ce que nous ont expliqué, hier, les organisateurs de l'exercice de simulation, en soulignant que celui-ci fait partie de la formation des personnels de tous les secteurs concernés par pareil cas de figure. En signalant au préalable que cet exercice a été élaboré et exécuté suivant les instructions et les consignes définies par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Aziz Kaabouche, directeur de la communication du CHU Benbadis, expliquera que le scénario mis en place est appliqué sur deux étapes que sont la détection de la maladie chez un ou plusieurs individus et la prise en charge du (ou des) malade(s). «Le matin à 9h, commence notre interlocuteur, le dispositif sanitaire et sécuritaire mis en place et qui se compose de responsables de la direction de la Santé, de médecins du CHU, dont le médecin-chef du service infectueux et son personnel paramédical, des agents de la Sûreté et de la Police des frontières, des agents de la Gendarmerie nationale, était présent à l'accueil des passagers d'un vol international qui a atterri à l'aéroport Mohamed Boudiaf». Et après les formalités de police et de douanes, ajoute notre interlocuteur, le contrôle médical de rigueur commence. Et deux cas, simulés présentant les symptômes du virus Ebola, ont été détectés grâce aux appareils de contrôle mis en place dans le cadre du dispositif sanitaire établi aux frontières. Le voyageur qui a été confirmé porteur du virus Ebola a été évacué, sous bonne escorte médicale et dans un isolement total, par l'ambulance et acheminé au centre des maladies infectieuses du CHU. Le second voyageur, suspecté de porter le virus de la maladie mortelle, a été présenté devant la caméra spéciale pour déterminer son degré de chaleur corporelle. Et les médecins décident de l'évacuer à son tour au CHU de Constantine pour l'établissement d'un bilan général, afin de déterminer avec exactitude s'il est porteur ou non du virus Ebola. «A l'hôpital, il y a quatre salles qui sont réservées et spécialement équipées pour le traitement de ce genre de malades. A ce niveau aussi, une équipe complète, composée de médecins spécialisés et d'agents paramédicaux, est mise en état d'alerte maximum et restera mobilisée sur place jusqu'à la fin de l'alerte. En même temps, tous les passagers de ce vol ont été invités à donner leurs coordonnées personnelles (numéro de téléphone) et leurs adresses personnelles ou familiales et invités à prendre rapidement contact avec le centre épidémiologique en cas d'apparition chez eux d'un quelconque des symptômes de la maladie, ceci pour qu'ils soient joints facilement et évacués vers ce centre», a conclu M. Kaabouche. Contacté encore à la fin de l'exercice qui s'est terminé dans le service infectieux du CHU, il nous a confirmé que tout s'est déroulé selon le scénario établi, «et sans le moindre accroc», a-t-il ajouté.