Des représentants de près de 30 wilayas du Comité national de la défense des droits des chômeurs (CNDDC), ont manifesté jeudi dernier devant le cabinet du wali et réclamé des postes d'emploi permanents. Selon le coordinateur du bureau de Constantine, M. Deghar, «cela fait maintenant une année que nous avons organisé plusieurs sit-in pour voir le wali, qui ne nous a jamais reçu, dira-t-il, et à chaque fois c'est le chef de son cabinet qui s'en est chargé». Et de poursuivre, «la dernière entrevue avec ce responsable a eu lieu au mois d'octobre écoulé, et il nous avait alors dit : si vous revenez encore, c'est avec de l'eau chaude que vous serez dispersés». «Face à pareille menace d'un responsable, ajoutera-t-il, nous avons choisi de revenir plus nombreux en ce jour du 11 décembre, date hautement symbolique, s'il en est, de la révolution et de la libération du pays du colonialisme, pour signifier que notre mouvement est pacifique, à l'instar de celui de nos aînés et tout aussi légitime que le leur». Et d'expliquer «nous avons donné une dimension nationale au sit-in d'aujourd'hui, en ce sens que nos collègues de près d'une trentaine de bureaux de wilaya du CNDDC, de l'Est, de l'ouest et du sud nous ont rejoint pour exprimer leur soutien et solidarité et dire que les menaces et intimidations ne passeront pas». Après l'observation d'une minute de silence dédiée aux victimes des violences du mouvement des chômeurs de Touggourt, les protestataires ont sorti des pancartes et crié des slogans appelant, entre autres, à la cessation de la «hogra» et de la marginalisation, dénonçant les promesses «mensongères» d'intégration dans des emplois stables et appelant pour la «énième fois» à l'ouverture d'un dialogue sérieux avec les chômeurs. Dans un communiqué du bureau national du CNDDC, qui s'est réuni Constantine en date du 11-12-2014 et qui a été distribué à l'occasion, l'instance en question dénonce la responsabilité entière de la crise de l'emploi aux autorités locales et centrales. Et dans ce cadre, sont fustigés les promesses «creuses» et les faux rapports des directions de wilaya de l'emploi de même pour les modes d'attribution des emplois. Le bureau, condamne les menaces contre les chômeurs, et réclame l'ouverture d'un vrai dialogue avec les chômeurs, ainsi que l'octroi de la qualité de «Chahid» aux morts du mouvement de ces derniers, dont ceux de Touggourt. A indiquer, que les protestataires qui ont été invités à former une délégation pour être reçus au cabinet du wali, ont refusé et se sont ensuite dispersés dans le calme.