Le sit-in des chômeurs devant le ministère du Travail à Alger s'est déroulé hier dans une ambiance mouvementée malgré le fait que peu de jeunes aient répondu à l'appel du Comité national de défense des droits des chômeurs, (CNDDC) un comité, il est vrai, qui vient à peine de naître, son assemblée constitutive ayant été organisée le 4 février dernier. Tout a commencé vers 11 heures quand une vingtaine de chômeurs marchant à pied le plus normalement du monde débouchent sur l'impasse menant à l'entrée du ministère de Tayeb Louh. Arrivés à ce niveau-là, ils se lancent à toute vitesse en courant et en hurlant des slogans dénonçant l'injustice et la spoliation des jeunes. Les agents de l'ordre qui étaient postés dans les alentours et devant l'entrée du ministère sont pris au dépourvu par la soudaineté de la manifestation qu'ils n'ont pas vu venir. C'est le cafouillage. Ils ne comprennent pas ce qui arrive. La police croit peut-être que les protestataires ont l'intention de défoncer le cordon de sécurité pour s'introduire à l'intérieur du ministère. Les agents de l'ordre sortent la matraque, avant que le mouvement ne vire à l'échauffourée. Tabassés certains ont de la peine à se relever dont Yacine Ziad, membre de la Laddh (Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme) et membre fondateur du CNDDC. Il a fallu un bon quart d'heure pour que les forces de l'ordre parviennent à disperser la petite foule. Trois manifestants ont été arrêtés puis embarqués. Passé le moment de surprise, les forces de l'ordre concèdent aux manifestants le droit d'exprimer leurs courroux. Ceux-ci brandissent une banderole réclamant la fin de la hogra tout en scandant des slogans appelant au « changement du système politique ». Ils réclament à être reçus par le ministre pour lui exposer leurs doléances. Les chômeurs sont soutenus par le Mouvement des jeunes indépendant pour le changement dont les représentants ont rejoint le sit-in. « Nous demandons la suppression de la formule Ansej, nous voulons du boulot et non devenir patron ! » s'insurge Samir Larabi, porte-parole du CNDDC dans une déclaration à la presse. « Il y a deux ans, on nous a dit que la Cnac (caisse nationale d'assurance chômage, NDLR) disposait de 4 milliards de dollars, cette caisse ne sert à rien, il faut récupérer cet argent et le réaffecter dans des projets de création de nouvelles usines, créatrices d'emploi, il faut qu'on nous écoute, on a des solutions alternatives relatives à la politique de l'emploi » clame-t-il. Et de réitérer la revendication de « l'institution au profit des chômeurs d'une allocation-chômage égale à 50 % du SNMG ». « Nous avons créé le CNDDC pour éradiquer la harga, le suicide par immolation et tous les maux dont souffre la jeunesse » poursuit Samir Larabi. Abdou Bendjoudi, un des initiateurs du Mouvement des jeunes indépendants réfute le taux de chômage avancé par les autorités. Selon lui « il y aurait 45 % de chômeurs et non 10 %, les chiffres sont ceux du pouvoir » a-t-il dit. Samir Larabi dévoile son plan anti-chômage : « il faut renationaliser les entreprises stratégiques, relancer les Epic de wilaya (Etablissements Publics à caractère Industriel et Commercial, NDLR) en les renflouant financièrement ». « Nos dirigeants ne veulent pas de la démocratie, car elle dérange les intérêts de beaucoup, on ne voit rien sur le terrain, la politique de l'emploi est de la poudre aux yeux, vous voyez, ils disent qu'ils sont disposés à dialoguer et ils nous accueillent avec la matraque » lance Yacine Ziad. C'est au milieu de ce tumulte que tombe cette nouvelle : le cabinet de Tayeb Louh accepte de recevoir 4 représentants du CNDDC. Le sit-in des chômeurs devant le ministère du Travail à Alger s'est déroulé hier dans une ambiance mouvementée malgré le fait que peu de jeunes aient répondu à l'appel du Comité national de défense des droits des chômeurs, (CNDDC) un comité, il est vrai, qui vient à peine de naître, son assemblée constitutive ayant été organisée le 4 février dernier. Tout a commencé vers 11 heures quand une vingtaine de chômeurs marchant à pied le plus normalement du monde débouchent sur l'impasse menant à l'entrée du ministère de Tayeb Louh. Arrivés à ce niveau-là, ils se lancent à toute vitesse en courant et en hurlant des slogans dénonçant l'injustice et la spoliation des jeunes. Les agents de l'ordre qui étaient postés dans les alentours et devant l'entrée du ministère sont pris au dépourvu par la soudaineté de la manifestation qu'ils n'ont pas vu venir. C'est le cafouillage. Ils ne comprennent pas ce qui arrive. La police croit peut-être que les protestataires ont l'intention de défoncer le cordon de sécurité pour s'introduire à l'intérieur du ministère. Les agents de l'ordre sortent la matraque, avant que le mouvement ne vire à l'échauffourée. Tabassés certains ont de la peine à se relever dont Yacine Ziad, membre de la Laddh (Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme) et membre fondateur du CNDDC. Il a fallu un bon quart d'heure pour que les forces de l'ordre parviennent à disperser la petite foule. Trois manifestants ont été arrêtés puis embarqués. Passé le moment de surprise, les forces de l'ordre concèdent aux manifestants le droit d'exprimer leurs courroux. Ceux-ci brandissent une banderole réclamant la fin de la hogra tout en scandant des slogans appelant au « changement du système politique ». Ils réclament à être reçus par le ministre pour lui exposer leurs doléances. Les chômeurs sont soutenus par le Mouvement des jeunes indépendant pour le changement dont les représentants ont rejoint le sit-in. « Nous demandons la suppression de la formule Ansej, nous voulons du boulot et non devenir patron ! » s'insurge Samir Larabi, porte-parole du CNDDC dans une déclaration à la presse. « Il y a deux ans, on nous a dit que la Cnac (caisse nationale d'assurance chômage, NDLR) disposait de 4 milliards de dollars, cette caisse ne sert à rien, il faut récupérer cet argent et le réaffecter dans des projets de création de nouvelles usines, créatrices d'emploi, il faut qu'on nous écoute, on a des solutions alternatives relatives à la politique de l'emploi » clame-t-il. Et de réitérer la revendication de « l'institution au profit des chômeurs d'une allocation-chômage égale à 50 % du SNMG ». « Nous avons créé le CNDDC pour éradiquer la harga, le suicide par immolation et tous les maux dont souffre la jeunesse » poursuit Samir Larabi. Abdou Bendjoudi, un des initiateurs du Mouvement des jeunes indépendants réfute le taux de chômage avancé par les autorités. Selon lui « il y aurait 45 % de chômeurs et non 10 %, les chiffres sont ceux du pouvoir » a-t-il dit. Samir Larabi dévoile son plan anti-chômage : « il faut renationaliser les entreprises stratégiques, relancer les Epic de wilaya (Etablissements Publics à caractère Industriel et Commercial, NDLR) en les renflouant financièrement ». « Nos dirigeants ne veulent pas de la démocratie, car elle dérange les intérêts de beaucoup, on ne voit rien sur le terrain, la politique de l'emploi est de la poudre aux yeux, vous voyez, ils disent qu'ils sont disposés à dialoguer et ils nous accueillent avec la matraque » lance Yacine Ziad. C'est au milieu de ce tumulte que tombe cette nouvelle : le cabinet de Tayeb Louh accepte de recevoir 4 représentants du CNDDC.