La tension autour du relogement est montée d'un cran hier dans le quartier de Victor Hugo, où quelques dizaines de personnes, principalement des femmes, ont bloqué partiellement la circulation automobile de l'artère principale, juste à l'entrée du pont, en y installant des blocs de pierre. Un mouvement qui intervient au lendemain de l'opération de relogement de 384 familles lancée avant-hier par les pouvoirs publics au profit des habitants du quartier des Planteurs. Principale revendication : « être traités comme les autres quartiers touchés par le relogement». « Pourquoi exclure le quartier de Victor Hugo ? Jusque là, ils n'ont relogés que quelques familles qui se comptent sur les doigts de la main, alors que des centaines de familles continuent de vivre dans des conditions inhumaines! Qu'a-t-on prévu pour les gens qui continuent de louer chez des particuliers dans le quartier ? N'ont-ils pas droit comme les autres Algériens à un logement ? Qu'ils viennent nous rendre visite. Qu'ils vérifient si nous somme en droit d'être relogés ou pas », affirme une sexagénaire du quartier vivant dans un immeuble menaçant ruine. Vers 10h30, les protestataires se sont dirigés, sur conseil d'un représentant de l'ordre, vers le secteur urbain Ibn Sina afin de soumettre leurs doléances et libérer la voie à la circulation automobile.
