Le déblocage du dossier des œuvres sociales a mobilisé cette semaine tous les efforts des deux syndicats de l'Ugta et du Snapap implantés à la mairie de Constantine. Dans une tentative de rapprochement qu'ils ont esquissée lundi, les deux syndicats qui se sont toujours affichés comme des protagonistes se disputant la représentation des 4000 travailleurs de la municipalité de la capitale de l'Est, semblent se trouver des affinités sur la question des œuvres sociales et ils comptent régler cette question au plus vite parce que la patience des travailleurs commence sérieusement à s'effriter, tout comme la confiance qu'ils ont accordée à leurs délégués. Il y a aussi le fait que le pactole revenant aux œuvres sociales et qui découle de la part patronale représentant les 3 % de la masse salariale et qui devait être versé annuellement aux travailleurs par l'employeur, « n'a pas été fait depuis 2009 et son montant global dépasse aujourd'hui les 17 milliards de centimes », nous ont déclaré hier des syndicalistes. Lundi dernier 5 janvier, les deux syndicats se sont rencontrés de façon informelle au siège de la mairie et chacun a déclaré sa volonté d'enterrer la hache de guerre et mettre en avant le seul intérêt des travailleurs. Cette nouvelle volonté affichée par les deux parties va être testée, selon leurs propres déclarations, par la redistribution des cartes au niveau de la commission des œuvres sociales dominée actuellement par le Snapap, notamment la présidence de cette commission qui demeure vacante après le départ de M. Benkhellaf. Et ce sera lundi prochain 11 janvier qu'ils se sont fixés rendez-vous pour discuter et trancher sur cette question et sur bien d'autres, nous a expliqué hier M. Mansouri, secrétaire général de la section syndicale du Snapap. Ce dernier compte réunir demain jeudi son bureau syndical pour information et consultation et définir la position du Snapap qui sera exprimée lors de la rencontre de lundi prochain avec l'Ugta. « Toutefois, a estimé M. Mansouri, je suis optimiste quant à la capacité des deux sections syndicales d'aboutir à un consensus et une formule de gestion des affaires sociales qui se fera uniquement dans l'intérêt des travailleurs de la mairie qui ont trop souffert». Ce fut le même sentiment qui a été exprimé par son vis-à-vis, M. Sehali, le nouveau secrétaire général de la section syndicale de l'Ugta et son équipe. «Nous allons, incha Allah, nous entendre sur cette question et mettre le président de l'APC devant ses responsabilités, lui qui n'a cessé de nous demander de nous mettre d'accord sur la gestion de la commission des œuvres sociales pour débloquer les fonds des œuvres sociales d'une façon réglementaire». Des travailleurs de la mairie rencontrés hier devant l'Hôtel de ville nous ont fait part, eux aussi, de leurs sentiments qui, disons-le, se traduisent par un ras-le-bol général. «Pour nous, que ce soit X ou Y qui préside la commission, pourvu que nous puissions arriver à bénéficier des prestations délivrées par cette instance, bénéfice dont nous sommes privés depuis plus de 6 ans maintenant !».