Le domaine du Bâtiment a connu un essor particulier et ce, avec la construction d'un million d'habitations, mais dans de nombreux chantiers, à travers la wilaya d'Oran, on ne respecte pas les normes de sécurité, et de ce fait, les accidents du travail ont connu une augmentation. En effet, en 2014, selon les différents bilans communiqués par les services de la Protection civile et ceux hospitaliers, une vingtaine de maçons ont été victimes de chutes mortelles, dans des chantiers, à Oran. En général, le nombre total d'accidents de travail est en net recul, par rapport aux années précédentes, il demeure, toutefois, important dans de nombreux secteurs d'activités, à l'exemple de celui interprofessionnel, du BTPH, des Transports, de la Manutention et de la Métallurgie. Le secteur du BTPH est le pourvoyeur du plus grand nombre d'accidents de travail. Dans ce genre de chantiers, de graves accidents, souvent mortels, se produisent. Les enquêtes, menées sur le terrain, par les services concernés, ont démontré que dans ce genre d'accidents, la responsabilité est partagée entre l'employeur et la victime. L'article 6 de la loi n° 88/07 du 26 janvier 1988, stipule qu'en fonction de la nature de l'activité et des risques, le travailleur doit bénéficier des vêtements spéciaux, d'équipements et dispositifs individuels de protection d'une efficacité reconnue. Toutefois, par manque de culture, la majorité des maçons négligent toutes les mesures de sécurité. Même si les équipements de protection sont disponibles, casques, harnais, souliers entre autres, nombreux employés refusent de les porter, ce qui les expose aux risques et met leur vie en danger, prétendant qu'ils les gênent dans leur travail. Selon, l'arrêté n°74/2008 du 26/07/2008 relatif, au plan d'hygiène et de sécurité, dans les activités du Bâtiment, des Travaux publics et de l'Hydraulique et qui prévoit que « les entreprises, appelées à travailler sur des chantiers du Bâtiment, des Travaux publics et de l'Hydraulique doivent avoir un plan d'hygiène et de sécurité à remettre au maître d'ouvrage ». Tout chantier occupant 20 travailleurs et plus, pour une durée de 6 mois, doit avoir ce plan. Toujours dans le cadre de la réorganisation, l'arrêté, stipule que « tout chantier occupant plus de 9 travailleurs, pendant plus d'une semaine, doit être déclaré ,10 jours avant son ouverture par le maître d'ouvrage à la Caisse nationale d'assurance sociale (CNAS), à l'organisme chargé de la prévention des risques professionnels dans le Bâtiment, les Travaux publics et l'Hydraulique, ainsi qu'à l'inspection du Travail ».