Les secteurs du bâtiment, des travaux publics et celui de l'hydraulique, boostés, il faut le reconnaître, par plusieurs programmes de développement initiés par les pouvoirs publics, se distinguent, malheureusement, aussi, par la forte présence du travail au noir. En effet, l'Agence régionale de la Caisse nationale des congés payés et du chômage et intempéries, des secteurs du bâtiment, des travaux publics et hydrauliques (CACOBATPH) d'Oran a recensé, durant les cinq premiers mois de l'année en cours, pas moins d'un millier de travailleurs non déclarés. Selon la même agence, «84 sur 139 entreprises contrôlées ont été prises en défaut d'obligation de déclaration». De très nombreux employeurs, selon des sources crédibles «continuent, au mépris de toutes les lois, d'embaucher des travailleurs particulièrement pour les travaux de maçonnerie, de plomberie ou de peinture sans aucune couverture sociale» selon les nombreuses campagnes de contrôle inopinées menées par les éléments de la CACOBATPH. Très souvent, confiera notre source, nous découvrons des «travailleurs bohémiens qui vont d'un chantier à un autre pour se retrouver parfois exposés au pire. En fin de carrière, le cumul de leurs années de travail ne sera évidemment pas pris en compte dans le calcul de leur retraite. Ils se retrouvent, après 30 ans de travail, avec moins de 15 ans de travail déclaré, ce qui n'ouvre droit à aucune prestation sociale.» En tout état de cause, le secteur du BTPH, enregsitre de graves accidents, d'où la nécessité d'appliquer l'arrêté n°74/2008 du 26/07/2008 relatif au plan d'hygiène et de sécurité dans les activités du bâtiment, des travaux publics et de l'hydraulique, qui prévoit que «les entreprises appelées à travailler sur des chantiers du bâtiment, des travaux publics et de l'hydraulique doivent avoir un plan d'hygiène et de sécurité à remettre au maître d'ouvrage». Tout chantier occupant 20 travailleurs et plus pour une durée de 6 mois doit avoir ce plan. Toujours dans le cadre de la réorganisation, l'arrêté n°75/2008 du 26/07/ 2008, relatif aux déclarations d'ouverture de chantier dans le secteur du BTPH, stipule que «tout chantier occupant plus de neuf travailleurs pendant plus d'une semaine doit être déclaré dix jours avant son ouverture par le maître d'ouvrage à la Caisse nationale d'assurance sociale (CNAS), à l'organisme chargé de la prévention des risques professionnels dans le bâtiment, les travaux publics et l'hydraulique, ainsi qu'à l'inspection du travail».