Les entreprises activant dans le secteur du BTPH doivent remettre au maître d'ouvrage un plan d'hygiène et de sécurité. Entre 1 800 et 2 000 accidents du travail et une trentaine de décès sont enregistrés chaque année à Oran, ceci sans compter tous les accidents se produisant dans le secteur informel. La majorité des accidents est enregistrée dans le secteur du BTPH. À Oran et depuis le début de l'année, une quinzaine de maçons ont été victimes de chutes mortelles dans des chantiers de constructions répartis à travers la wilaya et notamment à Bir El Djir. Les enquêtes menées sur le terrain par les services concernés ont démontré que, dans ce genre d'accidents, la responsabilité est partagée entre l'employeur et la victime elle-même. L'article n°6 de la loi n°88/07 du 26 janvier 1988 stipule, qu'en «fonction de la nature de l'activité et des risques, le travailleur doit bénéficier de vêtements spéciaux, d'équipements et de dispositifs individuels d'une protection d'une efficacité reconnue». Toutefois, par manque de culture, la majorité des maçons négligent toutes les mesures de sécurité. Même si les équipements de protection sont disponibles beaucoup d'employés refusent de les porter, ce qui les expose aux risques et met leur vie en danger, prétendant que ces équipements de protection (casques, harnais, souliers,…) les gênent. Alors que, dans d'autres cas, ces équipements ne sont pas fournis par les responsables du chantier. De leur côté, les agents de l'inspection de travail multiplient leurs sorties sur le terrain dans le but d'améliorer les conditions de travail en matière d'hygiène, de sécurité et de médecine de travail, afin de veiller sur l'application de l'arrêté n°74/2008, relatif au plan d'hygiène et de sécurité dans les activités du bâtiment des travaux publics et de l'hydraulique. Dans ce cadre, les entreprises appelées à travailler sur des chantiers du BTPH doivent, avant toute intervention sur ces chantiers, remettre au maître d'ouvrage un plan d'hygiène et de sécurité. Un plan qui devra identifier essentiellement les risques prévisibles et les mesures de préventions. Tout chantier occupant 20 travailleurs et plus pour une durée de 6 mois doit avoir ce plan.