Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a annoncé la création de 11 wilayas déléguées dans le sud du pays, durant cette année, dans une première phase, avant la création d'autres wilayas déléguées dans les hauts plateaux en 2016, conformément aux dernières instructions du président de la république. Le 1er ministre a également précisé, hier lors de la clôture de la session d'automne du conseil de la Nation, qu'en 2017, l'opération de création de nouvelles wilayas touchera le nord du pays. Il précise encore que ce futur découpage sera suivi par le renforcement des prérogatives des nouvelles wilayas déléguées créées dans le sud. «Les futures wilayas seront dotées de fortes prérogatives». Et de poursuivre : «des prérogatives plus larges que celles existant actuellement à Alger». Et de préciser que « nous allons exécuter d'une manière progressive le découpage administratif, qui rappelons-le est un projet inscrit dans le programme du Président». Autrement dit, il y a des priorités notamment pour la région du sud du pays, où le facteur des distances rend urgent un rapprochement de l'administration territoriale de ses administrés. Justement pour lutter contre la bureaucratie et permettre un développement local dans ces régions qui connaissent un immense retard sur tous les niveaux. Le 1er ministre a indiqué, à ce sujet, que le projet de loi sur le découpage administratif sera présenté dans un court délai au Parlement. Concernant le gaz de schiste, le chef du gouvernement rassure en affirmant que le gouvernement ne compte pas passer rapidement à l'étape de l'exploitation. Il explique : « après la fin des travaux d'expérimentation menés au niveau du site d'Ahnet et d'un deuxième site, nous arrêterons quatre ans pour étudier les résultats. Et ce n'est qu'à partir de 2020 qu'on tranchera ». Pour sa part, le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, a précisé que les choses avancent bien, que ce soit par rapport à la stratégie visant le secteur minier ou le secteur sidérurgique. Il précisé que la stratégie engagée dans le secteur minier, va à coup sûr , permettre de valoriser des ressources jusqu'à maintenant non exploitées pour satisfaire les besoins locaux et réduire les importations. Il cite l'exemple du gisement de fer de Ghar Djebilet en précisant «on est aujourd'hui dans une phase active. Nous allons donner une assise pérenne pour une base solide liée à la sidérurgie». Il a cité la stratégie de son département par rapport aux matériaux de construction et d'affirmer qu'aujourd'hui l'Algérie est en train de diminuer tous les déficits notamment en ce qui concerne le ciment, les produits rouges et bientôt dans la sidérurgie. Pour atteindre une croissance économique basée sur le développement de la production nationale, le ministre de l'industrie s'est dit pour un partenariat durable entre le secteur privé et public. «Nous allons annoncer des mesures surprenantes, notamment pour le développement des entreprises privées. Le privé souffre d'un déficit en matière de foncier industriel. Nous avons lancé un certain nombre de réalisations de parcs industriels et nous avons identifié des réserves foncières importantes qui ne sont pas exploitées au niveau du secteur public et au niveau de certains zones industrielles» a-t-il indiqué. Et d'affirmer que le recensement lancé lors de la conférence économique et social est en train de tirer à sa fin. Il précise : «nous allons bénéficier d'un gisement important de foncier et on apportera une réponse significative aux demandeurs de foncier». LE TRANSPORT AERIEN ET MARITIME MONOPOLISE PAR LES ETRANGERS Le ministre des transports, Amar Ghoul, affirmé hier au sénat que le projet de l'ouverture du transport aérien et maritime au privé est aujourd'hui entre les mains du gouvernement et la décision lui revient. Et d'ajouter : «Si le gouvernement décide l'ouverture de l'espace aérien au privé, ça sera dans un cadre d'une complémentarité entre le secteur privé et public». Il précise encore : «cette ouverture ne doit pas se faire au détriment du secteur public» Autrement dit, il ne faut pas penser à reprendre les parts du marché du secteur public. Mais il faut que le public et le privé fassent front commun pour reprendre des parts de marché accaparées en force par des compagnies étrangères. « Nous sommes face à une réelle problématique : 50% de l'espace aérien et 97% de l'espace maritime sont dominés par les compagnies étrangères » Il recommande dans ce sens «un travail d'intelligence qui vise à réduire la part des compagnies étrangères qui monopolisent le marché des secteurs aérien et maritime ».