Poursuivant une grève de protestation, entamée le 10 janvier dernier, pour revendiquer l'intégration de leur diplôme dans les textes fondamentaux de la Fonction publique, les étudiants de l'Institut national de l'Agriculture et des Technologies agroalimentaires (Inataa) de Constantine ont, encore, bloqué, hier matin, à partir de 8h, toute entrée et sortie à la tour administrative de l'Université des «Frères Mentouri». «Ils sont environ une centaine d'étudiants qui ont pris en otage l'administration de l'Université, empêchant tout le personnel, y compris les femmes de ménage d'entrer ou de sortir des bureaux», nous ont expliqué, hier, en début d'après-midi, des travailleurs de l'Université en signalant que le blocage subsiste encore. Ayant réussi à entrer en contact avec un groupe d'étudiants protestataires qui campaient au pied de la tour administrative de l'Université, ces derniers nous ont confirmé que l'essentiel de leurs revendications se résume à ce point fondamental de la reconnaissance de leur diplôme et son intégration dans les textes de la Fonction publique. Selon les explications que nous ont donné les grévistes, ces derniers ne font plus confiance à la direction de l'Enseignement «dont les dernières décisions prises, à ce niveau, au sujet de notre dossier n'ont pas été appliquées. C'est pourquoi, nous exigeons de rencontrer aussi le directeur général de la Fonction publique, le premier concerné par notre revendication», nous ont-ils fait savoir. Pour sa part, le directeur de l'Inataa, M. Boudjellal nous a annoncé avoir reçu, tout dernièrement, un écrit émanant du directeur central des Enseignements du ministère dans lequel il s'est engagé à ce que ce dossier soit pris en charge et soumis à qui de droit. « Mais ils ont rejeté cette proposition et continuent à camper sur leur position de départ, exigeant une réunion commune avec le secrétaire général du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et le directeur de la Fonction publique», a indiqué le directeur de l'Institut. A l'heure où ces lignes furent rédigées, les étudiants grévistes continuaient, toujours, à bloquer l'accès à la tour administrative de l'université. «Et nous continuerons ainsi jusqu'à ce qu'on accède à la satisfaction de notre revendication», nous ont-ils fait savoir.