Le maire, deux vice-présidents et le délégué de l'antenne de Haï Ouarsenis de l'APC de Mers El-Kébir ont fait l'objet, avant-hier après-midi, d'une mesure de suspension de leurs fonctions qui leur a été notifiée par la wilaya d'Oran, apprend-t-on d'une source proche du dossier. La suspension a été décidée suite à des poursuites judiciaires engagées à leur encontre. Notons que les trois seront auditionnés aujourd'hui, mercredi, par le juge d'instruction de la chambre d'accusation n°1 du tribunal d'Es-Senia. Selon notre source, il s'agirait d'une affaire relative à un projet d'aménagement d'un espace vert jouxtant la base navale de Mers El-Kébir. Le P/APC aurait signé un avenant contrairement à la réglementation après la réception et l'inauguration du projet en question par l'ex-wali d'Oran. Notre source indique encore qu'aucun avis d'appel d'offres n'a été publié au préalable, une violation des règles du code du commerce. Des réserves auraient été formulées cependant par les membres de la commission des marchés à propos de la signature de cet avenant. Notons que quelques jours auparavant une mention de retrait de confiance contre le maire a été signée par 11 élus sur les 19 que compte la commune de Mers El-Kébir. Plusieurs rencontres ont été organisées, dont l'une par le DRAG de la wilaya d'Oran et une autre par le chef de daïra d'Aïn El-Turck sur instructions du wali, pour tenter de réconcilier les parties en conflit. Les élus reprochaient au maire des prises de décisions unilatérales en violation des règles élémentaires en vigueur. Ce différend a accouché d'une prise d'otage au détriment de toute une population d'administrés. Avec cette suspension, la situation risque de s'embourber encore plus si aucune mesure urgente n'est prise pour tenter de démêler ce complexe écheveau. Notons aussi dans le même contexte que la mesure de suspension du P/APC de Mers El-Kébir et des trois élus est intervenue trois jours après celle dont ont fait l'objet deux vice-présidents de l'APC de Bousfer après des poursuites judiciaires engagées à leur encontre. Pour ces derniers, il s'agirait d'une affaire liée à la dilapidation du foncier dans laquelle est également impliqué l'ex- maire de Bousfer qui a été entre temps suspendu de ses fonctions pour les mêmes raisons. Il importe de signaler qu'avec la suspension du maire de Mers El-Kébir, les quatre communes d'Aïn El-Turck sont désormais dirigées par des intérimaires. Notons encore que trois maires par intérim se sont succédés en un seul mandat, qui court toujours, à la tête de la commune de Bousfer. La valse des maires qui dansent au rythme des scandales ne semble a priori pas près de s'arrêter si l'on se réfère aux enquêtes qui ont été menées par la PJ sur instructions du procureur de la République d'Aïn El-Turck.