Les travaux de terrassement pour l'implantation des 1.252 logements publics locatifs, destinés aux résidents de la cité en préfabriqué «Batimat Taliane», viennent de commencer, a-t-on appris auprès du directeur du Logement de la wilaya d'Oran, Mohamed Merdjani. L'ancienne base de vie de la Société de bâtiment d'Oran (Batior) étant désinstallée à 90% presque, l'action de terrassement pour les aménagements du sol en vue de réaliser les bases des bâtiments a démarré sur plusieurs îlots de ce chantier de 1.252 logements, précise-t-on de même source. Le même responsable tient à souligner l'envergure des opérations de désinstallation, puisqu'il s'agissait de démanteler et de transporter des tas de superstructures de la base de vie, intégrant parc, de l'entreprise qui occupait les lieux, ainsi que le démontage et l'évacuation de matériel métallique et la démolition de structures et blocs en béton, entre autres tâches visant à dégager complètement le sol de cette assiette foncière s'étendant sur une superficie de 17 hectares. Après le dégagement du site, les deux entreprises retenues par le maître d'ouvrage, l'Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) d'Oran, à partir d'une «short-list» du ministère de l'Habitat, sont donc entrées dans le vif du sujet mettant toutes voiles dehors pour livrer la cité dans les délais impartis. Il s'agit, pour rappel, d'une entreprise nationale privée, SARL Kada Torki Djamel, et une entreprise chinoise sous droit algérien, SARL C2SS. D'après la fiche technique du projet, la surface bâtie est de l'ordre de 18.000 m2 (1,8 ha sur la surface globale de 17 ha). D'aucuns estiment que ce léger retard - si tant est que ce terme convienne - est amplement justifié au regard de la difficulté et la complexité du démantèlement et de la délocalisation de la base de vie intégrant parc matériel de la société Batior. Un petit déphasage en tout cas qui n'aura aucune incidence en termes d'échéance de livraison et qui, mieux encore, pour être rattrapé par une contraction du délai contractuel, qui est de 25 mois (la livraison des logements en totalité est prévue pour fin 2016), et ce quand on sait les facilités et les accessibilités qu'offre le site choisi ainsi que sa proximité par rapport aux différents réseaux, mais également les moyens matériels et personnels des deux entreprises chargées de la réalisation. Il a été convenu, par ailleurs, de matérialiser les blocs de logements au centre du site sous forme rectangulaire pour meubler les deux façades, côté route RN11 menant vers Bir El-Djir et côté voie desservant la zone des sièges, en implantant de part et d'autre des équipements publics tout en respectant un ratio d'espace vert. Le dossier de la cité de «Batimat Taliane» est revenu sur la scène d'actualité locale, avec l'annonce par le wali, Abdelghani Zâalane, il y a quelques semaines, d'un programme de logements pour les résidents de cette cité précaire. Alors que l'on croyait que le sujet était clos, ou du moins classé «jusqu'à nouvel ordre», voilà que l'actuel chef d'exécutif local surprend plus d'un en rendant public un relogement des habitants de «Batimat Taliane» dans un site, indiscutablement à grande valeur foncière, et qui est même «la dernière réserve foncière disponible à Oran-ville». Une solution appropriée faite presque «à l'arraché» par les autorités locales, dans un souci de trouver un bon et définitif dénouement à ce dossier épisodique. Et cette fois-ci, l'alternative des pouvoirs publics a bien réussi - après une série d'échecs sous l'ex-wali M. Boudiaf - car les revendications des intéressés ont été réellement prises au sérieux, loin de la politique de la sourde oreille et de la négociation stérile. «Maintenant, au moins, ceux qui spéculaient, à tort ou à raison, que notre foncier à haute valeur était convoité à des desseins inavoués, ne peuvent pas faire valoir ce vrai-faux argument cette fois-ci, puisque le site où seront relogées les familles de Batimat Taliane est mille fois meilleur que l'emplacement actuel, sans compter le confort et le cadre de vie qui seront mis en place tout autour», commente, toute ravie, une résidente de cette cité, âgée de 30 ans, à base d'amiante et dont la durée de vie théorique a expiré depuis longue date.