Les poids lourds sont interdits de circuler à l'intérieur du tissu urbain, notamment les artères à grande affluence automobile. Cette mesure est entrée en vigueur depuis près de quatre ans mais sur le terrain la réalité est tout autre. C'est le cas dans plusieurs ruelles de Maraval et de Sidi El Hasni. La rue Soufi Zoubida à Maraval est un exemple très édifiant. A artère la population est en train d'étouffer. C'est un ras-le-bol général qu'ont tenu à exprimer des habitants, notamment ceux dont les habitations donnent sur la rue. Ils dénoncent le passage incessant des poids lourds et autres véhicules. En plus des risques courus par les piétons et principalement les élèves aux abords des établissements scolaires, d'autres désagréments empoisonnent l'existence des riverains, comme le ronflement des moteurs des poids lourds et les fumées qui envahissent leurs habitations. « Nous vivons dans la peur pour nos enfants, surtout qu'il y a plusieurs écoles dans le quartier. Les chauffeurs de poids lourds ne respectent rien. Par ailleurs, cette rue attire des tas de gens et des commerçants qui viennent s'approvisionner chez les grossistes », dira un riverain. Les habitants interpellent les autorités locales pour désengorger le quartier de Maraval, connu pour la concentration de commerces de gros. A Sidi El Hasni également le problème des embouteillages persiste. D'importants bouchons sont observés à longueur de journée. Si auparavant, les grossistes ont investi les deux artères principales, à savoir les rues Soufi Zoubida et Zaoui Mohamed à Maraval depuis près de cinq ans, ce sont pratiquement toutes les rues adjacentes qui ont été transformées en véritables souks. Les camions et autres fourgons des livreurs se garent n'importe où et n'importe comment, provoquant une grande gêne de la circulation et des stationnements. Les responsables essayent vainement de cerner le problème à travers la carte du pôle commercial d'El-Kerma qui regroupe déjà plusieurs activités, en attendant les grossistes de Sid El Hasni et de Soufi Zoubida pour se débarrasser des poids lourds à l'intérieur du tissu urbain. En effet, la ville d'Oran, qui ne cesse de s'agrandir, a vu son parc automobile augmenter, d'où les embouteillages et bouchons qui perturbent la circulation automobile. Ajoutez à cela la pollution et le stress. Dans la ville d'Oran, en pleine expansion démographique et urbanistique, la circulation est devenue un casse-tête. Le problème ne concerne plus le centre-ville, mais presque tous les quartiers de la périphérie commencent à subir les effets de la hausse spectaculaire du parc automobile. Avec un parc roulant de près de 500.000 véhicules/j, la ville est au bord de l'asphyxie. Devant cette situation, certains déplorent la mise en place d'un nouveau plan de circulation qui tiendrait compte de ces bouleversements qui semblent s'inscrire dans la durée. Selon ses initiateurs, ce plan permettra de régler, autant que faire se peut, plusieurs problèmes liés à la circulation automobile à Oran. L'étude du plan de circulation du groupement d'Oran a été achevée. Des bureaux d'études locaux et étrangers se sont associés pour le concocter. En juillet 2014, les communes concernées ont reçu le nouveau plan de circulation de la part de la direction des transports via les daïras. Il devra mieux gérer la circulation automobile, notamment celle des bus et des poids lourds. Les communes concernées par le plan de circulation devront, chacune à son niveau, délibérer sur l'approbation de ce plan et faire des propositions. Cela ne devrait tarder, selon un élu APW et membre de la commission de transport.