La brucellose est un problème de santé publique, surtout dans les régions rurales, malgré les efforts de lutte déployés contre cette zoonose. Pas moins de 22 cas de brucellose humaine, connue aussi sous le nom fièvre maltaise, ont été détectés l'année dernière à Oran, a-t-on appris en marge de la Journée mondiale de la santé célébrée avant-hier. Le nombre de cas enregistrés en 2014 dépasse largement la moyenne qui est de 10 à 15 cas par an. La brucellose humaine, bien que devenue plus rare en Algérie depuis la mise en place de mesures préventives et de programmes de lutte et de dépistage des maladies du cheptel, a refait surface ces dernières années à Oran. La première cause de cette maladie est la consommation de lait de vache cru et non pasteurisé. Divers types de bactéries que peut contenir le lait cru de vache atteinte de cette maladie, comme la salmonella et la listeria, sont associés à des maladies d'origine alimentaire. La pasteurisation tue les micro-organismes pathogènes responsables de maladies tout en conservant les propriétés nutritives du lait. Et bien que la réglementation exige que le lait vendu soit pasteurisé, les magasins qui proposent du lait de vache cru poussent comme des champignons à Oran et notamment dans les quartiers populaires, sans aucun contrôle et sans se soucier de la santé du consommateur. Encouragés par les éleveurs qui, au lieu de remettre leur production aux unités de transformation, proposent le lait directement aux vendeurs, ces derniers écoulent leur marchandise sans aucun contrôle et sans se soucier de la santé du consommateur. Les bactéries du lait non pasteurisé peuvent entraîner de graves problèmes de santé, comme de la fièvre, des vomissements, de la diarrhée, une insuffisance rénale potentiellement mortelle, des fausses couches, voire la mort. Les enfants, les femmes enceintes, les personnes âgées et les personnes immunodéprimées sont particulièrement à risque.