Les spécialistes de la santé recommandent désormais le vaccin comme prévention contre le cancer du col de l'utérus. Les participants au 7ème congrès international de gynécologie obstétrique d'Oran organisée les 24 et 25 mai à l'hôtel Sheraton d'Oran par l'association des gynécologues privés d'Oran AGOPO, sont unanimes quant à l'impact de la vaccination chez la jeune fille pour prévenir contre ce type de cancer dans les années à venir. La vaccination est recommandée à l'âge de 12 ans, a indiqué le docteur Benabadji, président de l'association en marge du congrès. Ce vaccin est non disponible en Algérie alors qu'il est très utilisé en Europe, a-t-il souligné. Cette mesure s'inscrit en effet dans le cadre de la prévention contre le cancer du col de l'utérus, lequel est en nette régression, selon le professeur Chafi de l'EHU d'Oran. Il était classé en deuxième position après celui du sein et occupe à présent la troisième position. Cette régression s'explique, selon le professeur Chafi, par le dépistage précoce de la pathologie et les différents examens cliniques qui permettent de l'identifier. A Oran, l'incidence du cancer du col utérin est de 16 pour 100.000 alors qu'au niveau national elle est de 9 pour 100.000. En spécifiant les différents cancers, dont celui du sein entre autres, le spécialiste met l'accent sur la nécessité du dépistage en recommandant des frottis obligatoires à partir de 25 à 65 ans. Il est également question d'échographie et de mammographie pour le dépistage du cancer du sein. Ces examens sont obligatoires à partir de 35 ans. Depuis 2005, le nombre de prélèvements en vue de dépistage du cancer du col utérin ont nettement augmenté, selon les statistiques de la direction de la santé. Pas moins de 345 frottis ou prélèvements ont été effectués en 2005, pour passer à 10.340 frottis en 2011 et 11.561 prélèvements en 2014. Le cancer du col de l'utérus est curable quand il est traité au stade de lésions cytologiques dites précurseurs. Cela permet d'éviter une prise en charge palliative lourde et coûteuse et d'améliorer la longévité. Les spécialistes veulent en effet prendre un temps d'avance sur la maladie dont les facteurs de risque sont multiples à l'exemple de la baisse de l'immunité, l'obésité, le tabac, l'alcool, le stress et le manque d'activité physique. Par ailleurs, les spécialistes se sont également penchés sur les ovaires poly kystiques et sur les traitements préconisés notamment en matière d'infertilité. Les méthodes non invasives de diagnostic prénatal, autrement dit prélèvement de l'ADN fœtal dans le sang maternel, ont été également explicitées. Cette technique très avancée va éviter la méthode de mio synthèse, une technique à la fois invasive et traumatique. Les spécialistes ont expliqué les inducteurs d'ovulation, soit la stimulation des ovaires dans le cadre de la stérilité féminine, l'infertilité. L'accent a été mis sur les infections génitales, l'échographie fœtale, l'IRM fœtale, la chirurgie par voie basse. D'autres progrès que l'association à vocation régionale vient de réaliser pour être toujours au diapason de la performance.