Dans le cadre de la promotion des relations de travail saines entre les secteurs de la Justice et de la presse, et à l'instar de toutes les autres régions du pays, une journée d'information et d'études s'est tenue, jeudi dernier, au siège de la Cour de justice de Médéa. Une journée d'études dont le programme était très intéressant mais qui n'a pas attiré «la grande foule» du côté, notamment, des hommes de la presse, tout autant que de celui des magistrats, dont le nombre était vraiment très réduit. Etait-ce dû à un problème d'information et de communication ? Ouverte en présence de MM. Boudjemaâ Zaidi et Othmane Moussa, respectivement président de la Cour de justice de Médéa et procureur général auprès de cette même cour, cette journée d'études a été caractérisée par la présentation de trois communications tournant autour de: «La liberté d'expression», «Le travail journalistique en milieu judiciaire», «Le secret de l'instruction», «Le respect, par la presse, du temps réservé à l'enquête», «Le délit de diffamation», «La nécessaire ouverture de la Justice envers les médias» Après une courte allocution d'ouverture, prononcée par M. Othmane Moussa, dans laquelle il a rappelé l'importance et les objectifs de cette journée d'études, M. Boudjemaâ Zaidi lui emboîtera le pas pour mettre l'accent, lui aussi, sur «les véritables relations de travail qui doivent exister entre la Justice et les médias. Des relations basées sur le respect et la confiance réciproques comme sur l'entraide pouvant conduire à une justice démocratique pour que personne, l'accusé comme la victime, ne soit lésé dans ses droits constitutionnels». Entamant la première communication, le Dr Oussama GHERBI, maître-assistant à la faculté de droit de l'Université Dr Yahia FARES de Médéa, s'étalera longuement sur « les principes régissant la liberté d'expression qui accorde une large place à l'esprit de réserve et au respect de la déontologie professionnelle auxquelles doivent s'astreindre les hommes de la presse, dans la couverture d'affaires judiciaires, en faisant référence au code de l'information et à toutes les conventions internationales régissant justement la relation entre la justice et la presse». Le second conférencier, M. Amar MERABET, procureur de la République près le tribunal d'El-Omaria, abordera pour sa part « le secret de l'enquête et celui de l'instruction ainsi que les précautions à prendre, de la part du journaliste, pour ne pas toucher justement à la vie privée des personnes, respecter la présomption d'innocence jusqu'au verdict final » Dans la troisième et dernière communication, animée par M. Sofiane ABDELHAMID, juge d'instruction près le tribunal de Médéa, il a été question du «délit de diffamation».