Avec une prévalence alarmante chez les jeunes et en perpétuelle augmentation chez les adultes, le nombre de personnes hypertendues en Algérie a atteint le taux inquiétant de 35%, alors que parmi la population, ils sont nombreux, ceux âgés entre 35 et 45 ans qui n'ont aucune idée de leur tension artérielle, estiment les spécialistes, ce qui peut avoir des conséquences graves sur leur vie et peut entrainer d'autres complications. Ainsi dans le cadre des actions de sensibilisation sur l'hyper- tension artérielle (HTA), l'unité de tensiologie relevant de l'établissement hospitalo-universitaire 1er Novembre 1954 d'Oran a tenu, au cours de cette semaine, la première journée portes ouvertes sur cette maladie, a-t-on appris de la cellule de communication de l'EHU 1er novembre. Destinée au corps médical et paramédical de l'EHU d'Oran, l'objectif est de sensibiliser l'ensemble des praticiens quant aux risques majeurs de cette maladie chronique, considérée aussi comme « maladie du siècle ». Selon une étude récente de la Société Algérienne de l'Hypertension Artérielle « SAHA », 35% des algériens (adultes) sont atteints d'une hyper tension artérielle, car en effet, l'hypertension artérielle est classée comme étant le facteur numéro un de risque d'atteinte d'un infarctus du myocarde ainsi que la première cause de décès dans le monde. Afin de valoriser cet événement à sa juste valeur, le chef de service de cardiologie, Dr. Ali Lahmar a mis à la disposition des présents un programme riche en informations instructives, dont une série de séances de sensibilisation et d'enseignement présentées par un éducateur spécialisé dans l'hygiène de vie et la gestion des risques vasculaires, notamment deux conférences contenant des présentations détaillées concernant les facteurs de risque, les traitements et les gestes médicaux adéquats pour une meilleure prise en charge d'un hypertendu. De nombreux hypertendus ne présentent aucun symptôme et l'hypertension est alors une découverte d'examen systématique ou de consultation motivée par autre chose. En 2020, et au vu des études qui ont été menées, le nombre des personnes atteintes de HTA en Algérie sera bien plus important si rien n'est fait. Le constat est vraiment alarmant alors que l'Algérie et son système de santé ne sont pas parvenus à maîtriser les maladies contagieuses, ils doivent faire face aux maladies dites modernes. Les coûts de prise en charge de l'hypertension restent plus élevés que ceux relatifs au diabète qui se classe en deuxième position après le cancer. Ainsi, on fera savoir que, pour le cancer, les coûts de la prise en charge sont estimés à 4,5 milliards d'euros, alors que pour l'hypertension artérielle, les coûts sont estimés à 2,6 milliards d'euros et le diabète enfin, nécessite 1,1 milliard d'euros pour la prise en charge. Les spécialistes en cardiologie et hypertension sont unanimes pour dire que le surpoids et l'obésité ont une incidence directe sur l'hypertension artérielle. Le quart des HTA sont aussi diabétiques, ce qui est un facteur de risque important qui accroît, par conséquent, les risques de faire des accidents cardiovasculaires. Quant au taux de mortalité, ces études ont conclu que 29% des malades décèdent.