Le Croissant sigois évoluera la saison prochaine en division inter-régions «Ouest». Coup dur pour l'un des plus anciens clubs d'Algérie, connu pour avoir enfanté de grands joueurs à l'image des Benhalima, Benmelih, les frères Timizert et Benkada, dont l'ex-international et médaillé d'or lors des jeux Méditerranéens 1975, pour ne citer que ceux-là. Aujourd'hui, le Croissant a subi la plus grande humiliation de son existence par la faute de certains dirigeants qui ont géré le club sans tenir compte de sa riche histoire. A présent, les responsables de ce fiasco en sont réduits à attendre la décision du TAS (Tribunal arbitral sportif) à propos de sa défaite avec défalcation de points lors du match non joué face à l'ESM (26e journée) pour indisponibilité du terrain de Froha. Mais, selon une source proche de cette structure, le CCS n'a rien à espérer dans la mesure où il ne s'est pas acquitté, comme l'exige la réglementation, de sa tâche en tant que club organisateur. Pour notre interlocuteur, ce sont les dirigeants sigois qui ont fixé leur choix sur le stade de Froha comme en témoigne l'accord par écrit de la part des gestionnaires du stade et du P/APC de Froha, le 12 avril, soit six jours avant le déroulement de la rencontre et transmis à la LNFA. Il est certain que par cette action, les dirigeants sigois essayent d'amortir le choc de la descente et atténuer la tension entraînée par ce cruel diagnostic. A cet effet, tous les inconditionnels sont unanimes pour pointer du doigt la gestion catastrophique du club qui a été, selon eux, «otage de certains intérêts personnels». Selon un ancien dirigeant, qui a requis l'anonymat, ce naufrage était prévisible, et nombreux sont ceux qui ont prédit ce scénario. «Il fallait s'y attendre au vu de la manière dont a été géré le club», affirmera-t-il. Pour justifier leur échec, les responsables du Croissant ont évoqué la domiciliation de leur équipe à Mohammadia en raison de la fermeture du stade Saïd Ahmed de Sig. Mais cette thèse ne semble pas avoir convaincu les fans sigois qui estiment que le club a été pris en otage par certains dirigeants ayant précipité la rétrogradation du CCS. Certains supporters ne sont pas allés avec le dos de la cuillère pour affirmer que des joueurs limités et même blessés ont été recrutés. Là, on désigne du doigt accusateur le manager général, promu au poste de président de section football, Mekhaïssi Krimo, responsable du volet recrutement. Pour de nombreux fans, il aurait été préférable d'installer une administration digne de ce nom avec les structures nécessaires qui auraient assuré la pérennisation du club. Pour l'heure, la grande famille sigoise sportive est fortement affligée par cette rétrogradation. En somme, il y a de fortes inquiétudes quant aux conséquences engendrées par cette chute. En fait, les autorités locales devraient exiger des comptes et intervenir pour mettre fin à cette mascarade qui risque de porter de graves préjudices au Croissant sigois.