A l'issue du relogement de plus de 300 familles du quartier populaire de Haï Derb, une vingtaine d'immeubles désaffectés ont été démolis et huit autres sont programmés à la démolition au cours du mois prochain, apprend-on de sources proches de la wilaya d'Oran. Nos interlocuteurs signalent que l'opération fait suite aux instructions du wali d'Oran qui a insisté sur la démolition de tous les immeubles désaffectés. La superficie récupérée sera consacrée à la projection d'équipements d'utilité publique. Les immeubles qui n'ont pas encore été démolis ont été complètement emmurés et les escaliers démolis. D'autre part et pour annihiler toute tentative de réoccupation des habitations désaffectées après le relogement, une commission composée de représentants des secteurs urbains en compagnie des éléments de la police sillonne l'ensemble des quartiers ayant connu des relogements. Des inspections sont effectuées notamment au niveau des habitations qui ont été emmurées pour constater si elles ont été de nouveau squattées. Par ailleurs, plus d'une quarantaine d'immeubles evacués après les derniers relogements ont été démolis au niveau de plusieurs quartiers de la ville depuis le début de l'opération. Nos sources indiquent que l'opération de démolition se poursuit toujours et ciblera plus d'une centaine d'imlmeubles. Contrairement aux précédentes opérations de relogement, les services de l'OPGI et des APC ont entamé la démolition des immeubles désaffectés. La démolition des habitations évacuées a été lancée en plusieurs endroits où des constructions et immeubles qui étaient occupés par les familles relogées ont été détruits. Dans ce contexte et suite au relogement des 400 familles de Haï Snaouber, le site en question a été entièrement rasé, et ce, au niveau de la cité DNC et Bab El Hamra. D'autre part, et selon le site de l'office de promotion et de gestion immobilière d'Oran, suite au relogement des occupants des immeubles du vieux bâti effectué le 21 juin 2014, l'OPGI d'Oran a procédé à la démolition des immeubles évacués au niveau des secteurs urbains de Sidi El Houari, El Mekkari, El Emir, El Mokrani, Es-Seddikia, Sidi El Bachir et El Badr. Toutefois, les immeubles menaçant ruine, évacués de leurs occupants et non démolis, présentent actuellement un grand danger pour la sécurité des riverains et des passagers et risquent de s'effriter à n'importe quel moment. Il y a lieu de signaler que le wali d'Oran a reconnu que la question de la démolition des immeubles anciennement occupés par les familles ayant bénéficié de logements sociaux, demeure très complexe en raison d'abord de la nature juridique de la propriété et ensuite de la présence de locaux commerciaux. Dans certains quartiers, plusieurs immeubles demeurent encore convoités par des intrus, car leur démolition s'avère une opération très difficile, car tout le site est très vétuste et les immeubles sont occupés au rez-de-chaussée par des commerçants qui attendent eux aussi des solutions, vu que des locaux commerciaux ont été réalisés au niveau des nouveaux ensembles immobiliers. Pour rappel, un projet de création d'une régie communale chargée de la démolition des immeubles en ruine dans les quartiers populaires a été approuvé par les autorités locales, il y a près de 2 années, mais à ce jour cette régie n'a pas vu le jour.