Pour annihiler toute tentative de réoccupation des habitations désaffectées après le relogement, une commission composée de représentants des secteurs urbains en compagnie des éléments de la police sillonne l'ensemble des quartiers ayant connu des relogements. Des inspections sont effectuées notamment au niveau des habitations qui ont été emmurées pour constater si elles ont été de nouveau squattées. Hier, les représentants de l'APC étaient à pied d'œuvre aux quartiers de Medioni et El Hamri, où des dizaines de haouchs et immeubles ont été emmurés. Selon un représentant du secteur urbain d'El Hamri, l'opération consiste d'abord à vérifier que toutes les habitations désaffectées ont été emmurées et ensuite savoir si de nouvelles familles s'y sont installées. « En attendant la démolition, nous avons été instruits de procéder à des vérifications régulières pour empêcher tout squat des lieux », assure notre interlocuteur. Ce dernier signale qu'en parallèle aux inspections, les services de l'APC procèdent au recensement des habitations qui seront démolies en priorité, notamment celles qui constituent un danger imminent pour les riverains. Il y a lieu de signaler que les services de l'APC d'Oran s'attellent depuis la fin de semaine dernière à la fermeture de toutes les habitations désaffectées à l'issue du relogement de plus de 700 familles des quartiers d'El Hamri et de Medioni. «Nous avons reçu des instructions pour bloquer l'accès aux immeubles et habitations désaffectés. Il s'agit en premier lieu de la démolition des escaliers et ensuite emmurer l'entrée», assure un agent rencontré à Medioni. Au niveau de la commune d'Oran, des sources nous ont indiqué qu'au total plus de 250 habitations entre haouchs et immeubles en ruine sont concernées par cette opération. Les mêmes sources affirment que le wali d'Oran a instruit l'ensemble des services concernés pour éviter toute réoccupation des immeubles désaffectés. « Ces dispositions seront suivies plus tard par la démolition totale des habitations concernées », ajoute le même interlocuteur. Il y a lieu de signaler que contrairement aux précédentes opérations de relogement, les services de l'OPGI et des APC ont entamé la démolition des immeubles désaffectés juste après le relogement. Dans un souci d'éviter d'éventuels squats de ces habitations par de nouvelles familles et en application des directives du wali d'Oran, la démolition des habitations évacuées a été lancée en plusieurs endroits où des constructions et immeubles qui étaient occupés par les familles relogées ont été détruits. Dans ce contexte et suite au relogement des 400 familles de Haï Snaouber, le site en question a été entièrement rasé et ce, au niveau de la cité DNC et Bab El Hamra.