Les habitants de plusieurs quartiers de la ville des ponts, à l'instar de Sidi Mabrouk, Emir Abdelkader, de Bab El Kantara et d'El Gammas, se plaignent de perturbations en matière d'alimentation en eau potable, qui, pour certains, ont débuté bien avant l'Aïd. Selon les habitants, les choses sont d'autant plus difficiles que cela survient en plein été et en temps de canicule disant que les services de la Seaco ouvrent les vannes d'alimentation durant la nuit, période pas propice du tout au remplissage des réservoirs domestiques et autres récipients. Situation dont souffrent surtout les résidents de Sidi Mabrouk et d'El Gammas où les lâchers d'eau sont effectués la nuit ou très tôt le matin, «ce qui ne nous arrange pas du tout», diront les habitants. En plus, ajoutent-ils, «si la pression est forte, les réservoirs sont remplis, mais si la pression est faible, cela ne sera pas possible et particulièrement pour les appartements des étages supérieurs des bâtiments». Et d'avouer que dans ces cas, ils se trouvent contraints d'acheter des quantités importantes d'eau minérale, qui sont insuffisantes bien sûr pour les besoins domestiques, mais qui sont utilisées surtout pour se désaltérer. Questionné sur ce sujet, le chef de service distribution de la Séaco, Hakim Hireche, dira: «Il est vrai que les nombreuses interventions en cours pour le traitement de fuites dans ces quartiers, mais aussi au niveau d'autres dans la ville, entraînent bien évidemment des perturbations». «Cependant, nos équipes s'attellent à rétablir l'alimentation sitôt les travaux terminés». Et d'indiquer que la réalisation des deux réservoirs d'Ali Mendjeli et d'El Gammas, d'une capacité de 50.000 litres chacun, va permettre de stabiliser la distribution dans ces régions et y répondre aux besoins en matière d'AEP. De même que le projet de conduite de déviation des cités Emir Abdelkader, Ziadia et Oued El Had en cours d'achèvement, permettra d'en finir une fois pour toutes avec ces perturbations avec assurance d'une alimentation régulière pour toute cette partie nord-est de la ville. Perturbations qui résultent en outre d'une surconsommation d'eau potable constatée juste quelques jours avant l'Aïd et coïncidant avec une montée brusque de la température, ce qui a eu pour effet de faire grimper la consommation à plus de 360.000 litres par jour dans les quatre quartiers en question, à savoir Sidi Mabrouk, Emir Abdelkader, El Gammas et Bab El Kantara, soutient encore notre interlocuteur.