Un climat de tension régnait, hier, au quartier de Médiouni. En effet, les habitants sont sortis dans la rue pour manifester leur colère, suite au glissement de terrain survenu, tôt le matin de samedi, dans un chantier de construction, mitoyen à l'hôtel de police. Une explosion du poste transformateur s'en est suivie et a provoqué une coupure d'électricité, dans plusieurs habitations aux alentours, un véritable calvaire que les riverains ont dénoncé, en bloquant les accès au chantier. Tout a commencé, samedi aux environs de 1h du matin lorsqu'un bruit assourdissant a retenti, provoquant une véritable panique chez les habitants de Médiouni. Le trottoir, longeant le chantier sur la rue Laid Ould Tayeb, s'est affaissé. Les habitants craignant le pire se sont, vite précipités, à l'extérieur, pour connaître les causes de cette détonation et la secousse qui a fait vibrer le quartier. Depuis, et jusqu'en milieu de la journée d'hier, toute cette zone était plongée dans le noir. Hier, dans la matinée, les contestataires ont dénoncé le danger qui les guette suite à cet affaissement. Les habitants des rues Sifi El Houari «ex Mille et une nuits» et Benaouda Lahouari, sont les premiers à signaler les dangers auxquels ils sont confrontés, suite à cet affaissement. Une vingtaine de familles, occupant les habitations mitoyennes au chantier se disent être en danger. Les murs de leurs habitations ont été fissurés. En réalité, les contestataires appréhendent le pire et se disent en danger si aucune mesure n'est prise, par les pouvoirs publics.. Les services de Sonelgaz ont été avisés, la nuit même, du danger et une équipe s'est déplacée, selon les contestataires, sur les lieux. Celle-ci a promis de remédier à la situation et rétablir l'électricité. Hier matin, les habitants de cette partie du quartier de Mediouni étaient, toujours, privés d'électricité. Les services de la police se sont, également, déplacés sur les lieux et un dispositif a été déployé pour parer à toute éventualité. Les protestataires ont interpellé les autorités locales et à leur tête le wali d'Oran pour se déplacer sur les lieux et constater, de visu, le danger qui plane sur la population et surtout les écoliers. Ils craignent, aussi, que l'impasse qui longe l'hôtel de police s'effondre, elle aussi. Les contestataires ont demandé l'arrêt des travaux du chantier pour éviter que le pire se produise.