L'état des chaussées de la plupart des rues de la nouvelle ville Ali Mendjeli sont loin de refléter le statut conforme à une agglomération dont les immeubles donnent l'apparence de constructions flambant neuf. En pleine saison sèche où le sol se durcit, celui des rues d'Ali Mendjeli est craquelé et crevassé. « Ce n'est pas seulement la forte chaleur de l'été qui fait couler le goudron sur le macadam, mais, par certains endroits, on constate la mauvaise qualité du travail effectué. Et cela donne de larges crevasses qui rendent la circulation automobile pénible et même aléatoire », nous ont raconté, hier, des automobilistes. Les responsables du secteur urbain à qui nous avons confié les difficultés soulevées par la circulation dans leur ville, ont reconnu que l'état de la plupart des chaussées laisse effectivement à désirer. « Nous avons signalé ce problème à la commune d'El-Khroub qui gère la nouvelle ville et demandé l'octroi d'un budget pour effectuer des travaux d'amélioration, mais cela tarde à venir », ont-ils répondu. Et dans ce sillage, nous avons posé la question aux responsables de l'APC d'El-Khroub pour essayer de connaître les raisons du délaissement que connaît actuellement la nouvelle agglomération en matière de réfection des rues. Nous avons été surpris d'apprendre que la ville d'Ali Mendjeli ne dépend plus de la commune d'El-Khroub, du moins pour tout ce qui concerne l'aménagement, la réfection, la mise à niveau, etc. « La ville d'Ali Mendjeli vient d'être dotée d'un statut particulier », nous dira en effet M. Benamar Lakhdar, vice-président de l'APC d'El KHroub chargé de l'administration. « C'est une entreprise à caractère public, industriel et commercial (EPIC) qui a été créée spécialement par les pouvoirs publics pour prendre en main la gestion de la nouvelle agglomération sur tous les plans », nous a expliqué cet élu. Ce dernier nous a indiqué aussi que cet EPIC a été créée par un décret exécutif promulgué au mois de mars 2015 et à laquelle a été confiée la gestion globale des deux villes d'Ali Mendjeli et Ain-Nahas. L'établissement a été doté d'un directeur général, qui a été désigné il y a quelques mois, et d'un conseil d'administration. Présidé par le wali, ce conseil d'administration est composé des secrétaires généraux de tous les ministères, du P/APW de Constantine, du P/APC d'El-Khroub et du P/APC de Ain-Smara, parce que la ville d'Ali Mendjeli est implantée à cheval sur les territoires de ces deux communes. Le siège de l'EPIC est implanté au centre administratif d'Ali Mendjeli. Surpris par cette information, nous avons essayé d'obtenir les coordonnées des responsables de l'EPIC qui ont du pain sur la planche en matière d'hygiène et d'aménagement de l'espace urbain, mais en vain.