Dix ans après l'approbation du périmètre de la nouvelle ville Ali Mendjeli, dans le cadre du plan d'aménagement et d'urbanisme du groupement de Constantine (PDAU), le 25/02/1998, la mégacité, peuplée dès le début de l'année 2000, attend toujours d'être dotée d'un statut administratif. « Un dossier détaillé comprenant des fiches techniques dans tous les secteurs d'activité vient d'être remis sur demande du wali de Constantine pour être transmis au ministère de l'intérieur qui aura à décider du statut à attribuer à la nouvelle ville Ali Mendjeli », a déclaré Hamdani Yahiaoui, P/APC d'El Khroub, invité, samedi dernier, de l'émission radiophonique Forum. Dépendant administrativement de la commune d'El Khroub, et alors qu'elle ne cesse de connaître une importante extension urbanistique, la nouvelle ville Ali Mendjeli, qui compte actuellement plus de 65 000 habitants et un important patrimoine immobilier, est gérée par 40 agents dirigés par un élu bénévole n'ayant même pas dedétachement. Une situation qui cause d'énormes difficultés à l'APC d'El Khroub, qui se démène avec le peu de moyens humains et financiers dont elle dispose pour répondre aux préoccupations des citoyens, selon l'aveu de Hamdani Yahiaoui qui n'a pas omis de rappeler que son assemblée manque surtout de budget conséquent pour gérer une ville d'une telle envergure. « Malgré le nombre important des commerces implantés sur le territoire de Ali Mendjeli, 90 % des recettes fiscales sont versées dans les caisses de la commune de Constantine », a-t-il déploré. Et d'ajouter : « Nous dépensons 150 MDA (millions) par an rien que pour l'entretien de l'éclairage public, ajoutez à cela les dépenses relatives aux établissements scolaires, et autres équipements publics ». Ce dernier qui a d'ailleurs reconnu les carences de gestion décriées par les habitants, notamment en matière d'hygiène, d'aménagement urbain, d'amélioration du cadre de vie et de gestion des déchets ménagers, notera que des mesures seront prises à l'encontre des entreprises défaillantes. Pour les citoyens, qui se plaignent de la dégradation du milieu urbain, où une véritable anarchie règne au sein des différentes unités de voisinage, l'APC doit revoir sa manière de gérer les choses dans une ville qui accuse toujours un déficit en matière de transport, un taux de chômage important, un manque en infrastructures de loisirs, et une absence totale d'espaces verts et autres jardins publics.