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La leçon retenue de la CAN 2017…
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 29 - 08 - 2015

Le 21 juillet dernier, au Méridien d'Oran, Mustapha Berraf, le président du COA bien infiltré dans les rouages des milieux sportifs internationaux et qui possède un réseau relationnel reconnu, pesait bien ses mots lorsqu'il disait : « Détrempez-vous, le 27 août, ça ne pourra jamais être un remake de la malheureuse histoire de la CAN-2017». En effet, le seul facteur qui était susceptible de chambouler les cartes et d'entraîner éventuellement un résultat à contre-courant de la logique technique, le jeu de coulisses en l'occurrence, a été « parfaitement maîtrisé » par la délégation algérienne, tout au long de sa mission de mardi à jeudi derniers au Palais des congrès de Pescara. « Il ne faut jamais crier victoire avant de l'avoir. A Pescara, nous sommes restés vigilants, mobilisés et éveillés », résume le président de l'APW d'Oran, Abdelhak Kazitani, contacté par le Quotidien d'Oran quelques instants seulement après le prononcé du verdict donnant Oran pour ville hôte de la 19e édition des JM de 2021. « Le dossier d'Oran était plus solide, et de loin, que celui de Sfax. Nos frères tunisiens, eux-mêmes, le savaient dans leur intime conviction. C'était éclatant, le rapport de force était en notre faveur ; tout le monde le chuchotait dans les couloirs du palais. Justement, le piège était là. Ce sentiment d'hyper favori, avant la sentence des urnes, nous l'avons su gérer. Au lieu de tomber sous son effet somnifère, de dormir sur ses deux oreilles dans la dernière ligne droite avant le vote, nous avons au contraire intensifié le travail d'influence, ne laissant rien au hasard. La tâche n'aura pas été aisée, les Tunisiens ayant usé de leur grande artillerie. Mais, finalement, l'effort consenti par l'Algérie sur trois fronts, à savoir le gouvernement, le comité olympique et la scène locale, dont le moteur était la société civile oranaise, a fini par payer puisque Oran a méritoirement gagné le chalenge de l'organisation de ce grand évènement, en remportant haut la main le scrutin du CIJM avec 51 voix, contre 17 en faveur de Sfax », se félicite le P/APW d'Oran. Quarante ans après Alger (en 1975) donc, Oran vient d'être choisie pour accueillir cette compétition multisports où se rencontrent, tous les quatre ans, les sportifs des pays du bassin méditerranéen depuis 1951. Une décision qui officialise désormais le passage d'El Bahia sous le logo des trois anneaux, bleu ciel et blanc sur fond bleu ciel, et dont le bas ondule comme s'ils étaient reflétés dans les eaux de la Méditerranée. « Nous sommes très heureux d'accueillir ces jeux en 2021. Je remercie toutes celles et ceux qui y ont cru jusqu'au bout. Oran mérite amplement cette victoire. Oran a tous les moyens pour réussir l'organisation de ces jeux. Côté installations et infrastructures, nous disposons de tous les atouts pour bien organiser ces jeux. Oran a une notoriété internationale dans le tourisme et elle dispose d'un riche patrimoine culturel méditerranéen », a réagi, à chaud, le wali d'Oran Abdelghani Zaalane, qui se trouvait parmi la forte délégation algérienne dépêchée à Pescara.
Le lobbying « dz » a bien fonctionné
Même air de joie, mêlé au sentiment du devoir accompli envers sa ville et son pays, chez le maire d'Oran, Nourdine Boukhatem, également présent à Pescara : « Je suis très ému. Nous avons mené une grande campagne. Toutes les autorités se sont mobilisées. Les Oranaises et les Oranais sont fiers d'organiser ces jeux ». Même si on s'efforce tant bien que mal -côté institutionnel notamment- à esquiver toute comparaison entre le (bon) dossier de JM-2021 et celui (mauvais) de la CAN-2017, il n'en demeure pas moins que l'Algérie a tiré des leçons du camouflet essuyé le 8 avril au Caire, où la Confédération africaine de football lui avait préféré le Gabon, et où le jeu du lobbying -du reste sous-estimé voire négligé alors par des représentants, plutôt naïfs, du dossier de candidature de l'Algérie- s'était avéré d'un gros poids dans le processus décisionnel.
Certes, le Comité international des
Jeux méditerranéens (CIJM), qui regroupe 24 pays de trois continents (20 ayant un littoral sur la Méditerranée et 4 pays enclavés mais néanmoins considérés comme méditerranéens, à savoir la Serbie, Andorre, Saint-Marin et la Macédoine) n'est pas la CAF d'Issa Hayatou, mais toujours est-il que le lobbying et le lobbysme sportif, les groupes d'intérêt et de pression, a été de tout temps un élément fondamental et incontournable dans le processus de choix du pays organisateur d'un évènement sportif international, quelle qu'en soit la taille. Et cette fois-ci, l'Algérie a bel et bien déployé les moyens qu'il faut pour faire aboutir son dossier « Oran : JM 2021 », parmi lesquels le lobbying dit « sportif », bien qu'il paraisse saugrenu en ces temps qui courent de séparer sport, politique et économie.
L'infra : Oran surclasse Sfax
L'organisation de l'évènement étant chose acquise, le plus dur reste à faire. Dans son dossier de candidature, validé en avril dernier, l'Algérie s'est engagée évidement à fournir l'infrastructure sportive, les équipements et la logistique nécessaires, conformément au cahier des charges du CIJM. En dépit de la crise -puisqu'il faut appeler les choses par leurs noms- qui secoue le pays, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait assuré qu'il mobilisera « tous les budgets nécessaires pour la bonne organisation de ces jeux ». Le nombre d'infrastructures d'Oran, déjà disponibles ou en cours de réalisation, a largement tourné à l'avantage de cette ville, vis-à-vis le CIJM, comparativement à Sfax, dont la plateforme infrastructurelle existante est modeste et les projets pour la renforcer ne sont pas lancés… autant dire qu'« Oran a plaidé sur pièce, contrairement à Sfax qui a plaidé, elle, sur du virtuel », pour reprendre un élu local qui a assisté à la cérémonie de Pescara. Pour l'infrastructure sportive, en particulier, le dossier technique d'Oran, dont le contenu a été vérifié par le CIJM et les différentes instances olympiques internationales à la faveur d'une série de visites dans cette ville, met en évidence au moins une dizaine d'ouvrages Palais des Expositions d'Oran, plus une vingtaine de sites d'entraînement, auxquels s'ajoute le futur Complexe olympique d'Oran décrit par le CCA comme l'atout majeur des infrastructures de la candidature et un tremplin régional qui permettra à la ville de « postuler à de grands évènements internationaux, tels que la Coupe d'Afrique des nations et les Jeux méditerranéens ».
Une facture de 52 millions usd
L'édifice, dont la réception est prévue pour 2019, devrait abriter la majeure partie des équipements de compétition lors des futurs évènements éventuels. Dans la même lignée, des projets de construction, le Village méditerranéen, dont le chantier est situé sur le pôle d'extension de la ville d'Oran, est le deuxième argument majeur du CCA sur le plan des infrastructures. En outre, Oran disposera d'autres en cours de réalisation ou à lancer à l'avenir, comme le nouveau stade de 40.000 places à Bir El-Djir, une salle omnisports de 6.000 places, une piste d'athlétisme, un vélodrome, un complexe nautique, un club de tennis, un village olympique de 6.500 chambres doté de terrains d'entraînement, d'un espace de sport en plein air, de courts de tennis, de salles de sports collectifs et d'espaces de détente et de toutes les commodités pour une bonne récupération des athlètes. Les structures d'accueil et de compétition que recèle la ville d'Oran sont soit déjà opérationnelles ou en cours de réalisation. Bref, « tout sera prêt pour le rendez-vous de 2021 », assure-t-on. Le projet de budget prévisionnel pour les JM 2021 est de l'ordre de 52 millions de dollars, selon une source officielle. Mais les dépenses franchiront ce montant puisque ce budget prévisionnel n'inclut pas les investissements prévus pour les installations sportives et le Village méditerranéen. Les principales sources de financement seront dégagées par les pouvoirs publics à travers le MJS (35 millions $), la wilaya d'Oran (7,50 millions $) et l'APC d'Oran (2,25 $). On table, par ailleurs, sur un total de recettes de l'ordre de 6,20 millions $ en termes de sponsoring, vente de billets, droits TV et autres.


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