Dans le cadre de la l'éradication de l'habitat précaire, un projet de réalisation de 1.650 logements sociaux est en cours de réalisation à Sidi El Bachir a-t-on appris, hier, auprès de M. Belkadiri, président de l'APC de Bir El Djir. Ce programme qui sera réceptionné dans les 6 mois à venir, est destiné aux familles des 1.000 constructions illicites, implantées dans le village de Sidi El Bachir. Le reste des logements soit 650 unités seront destinés aux mal-logés du chef-lieu de commune. En effet, ces constructions illicites ont été recensées et les familles identifiées, dans le cadre d'une vaste opération de recensement et de vérification, menée par une Commission mise en place par l'APC de Bir El Djir. La commune a prévu, une fois achevé ce projet des 1.650 unités et les familles relogées, dans leurs nouveaux logements, de raser tout le bidonville. La décision des responsables locaux est, désormais, prise quant à l'éradication de l'habitat précaire. Les maires et les chefs de daïra ont été instruits de recenser toutes les habitations illicites et procéder à des démolitions, une fois les familles relogées. Seules les familles répondant aux critères d'attribution de logements sociaux et ayant été recensées, avant 2007, peuvent bénéficier de logements. Dans la commune de Bir El Djir, les élus locaux ont, également, recensé un autre bidonville, toujours à Sidi El Bachir, de 450 habitations illicites. Tous les dossiers ont été passés au peigne fin, conformément aux directives du wali d'Oran, indique-t-on. Outre les 1.650 unités, la commune a déjà bénéficié d'un autre programme de 1.700 logements et ce, dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire. Toutefois et en dépit de ces quotas, les besoins ne cessent d'augmenter puisque, pas moins de 10.000 demandes ont été, jusque-là déposées, a noté le maire. L'enquête diligentée a révélé que 5.400 demandes sont fondées et les postulants répondent aux critères d'attribution de logements. Par ailleurs, malgré les efforts consentis pour lutter contre la prolifération des constructions illicites, ce phénomène ne cesse de prendre de l'ampleur. Depuis près de 10 ans, plusieurs familles ont, sans aucune autorisation de construire, érigé des habitations sur des espaces étatiques, au vu et au su de tout le monde. Dans le cadre de la lutte contre ce phénomène, les éléments de la Gendarmerie nationale d'Oran ont traité, au courant de l'année dernière, quelque 425 affaires contre 243 en 2013. Une augmentation qui renseigne, désormais, sur la prolifération de ces bidonvilles. Les enquêtes diligentées ont permis aux gendarmes d'identifier les occupants de ces habitations de fortune, de manière à cerner les nouveaux arrivés. Selon un rapport établi par les services de la wilaya, 155 bidonvilles ont été recensés à travers les différentes communes de la wilaya dont 32 pour la seule commune d'Oran. Entre 8.000 et 9.000 constructions illicites et maisons de fortune sont implantées dans ces bidonvilles. Ces constructions illicites, qui ceinturent différentes localités d'Oran, notamment à Arzew, sur les hauteurs du quartier Zabana, à Ain El Beida, Sidi Chahmi entre autres, mettent souvent les pouvoirs publics devant le fait accompli, mais surtout dans une situation délicate, notamment en matière de réalisation des différents programmes de logements. Ces bidonvilles ont pris des proportions démesurées au point d'échapper à tout contrôle.