Après avoir été mise terriblement dans un état de nécrose durant la décennie noire et passé sous les fourches caudines, la localité de Tadjmout, cette cité située dans la wilaya de Tlemcen, commence progressivement à renaître de ces cendres à la faveur d'un programme de développement dont la priorité repose sur l'amélioration du cadre de vie des citoyens. Tadjmout, cette cité du bout du monde coincée entre les monts Sidi Youcef, offre d'emblée un décor agressif. Là le téléphone portable ne fonctionne pas. Aucun réseau ne passe. Cette perception vous donne un aperçu sur le cadre de vie de cette localité lointaine. Mercredi dernier, le wali de Tlemcen M. Saci Ahmed Abdelhafid, accompagné de son exécutif, a effectué une sortie sur le terrain pour écouter les habitants de la région et s'enquérir sur les projets de développement lancés lors de sa dernière sortie dans cette localité. C'est toute une kyrielle de projets qui est initiée. L'alimentation en gaz naturel, l'aménagement urbain, le désenclavement sont les premières priorités de ce programme qu'on peut qualifier de thérapie d'urgence. C'est une première enveloppe de près de 50 milliards qui est débloquée pour réaliser un CEM, le projet d'extension et de confortement de la route qui est à un stade avancé, l'aménagement urbain avec les lots d'assainissement qui est achevé, et l'alimentation de cette localité en gaz naturel dont le programme sera achevé et réceptionné dans les jours qui suivent. Un véritable chantier est mis en place ou les niveleuses, les brise-roches, les bulldozers, sont mis à contribution pour donner vie à Tadjmout. Profitant de cette sortie dans la daïra d'Ain Tellout, le premier responsable de la wilaya a eu également l'opportunité de prendre connaissance des projets qui sont en voie d'achèvement ou lancés dans la commune d'Ain Tallout. Comme c'est le cas de la polyclinique qui est sur le point d'être réceptionnée. Un véritable bijoux pour peu qu'elle soit entretenue et bien prise en charge sur tous les plans. Cette commune bénéficiera également d'une gare routière et d'autres équipements publics. Le secteur agricole a constitué également la pierre angulaire de cette visite où l'occasion a été donnée au chef de l'exécutif de la wilaya d'avoir une idée sur les possibilités de la daïra qui renferme de hautes potentialités hydro-agricoles. Plusieurs exploitations agricoles ont fait l'objet d'une halte. Des terres sont cultivées à perte de vue où on peut admirer à loisir pommiers, poiriers, vigne de table ou de cuve, champs de céréales et cultures maraîchères. A l'adresse des agriculteurs, le premier responsable de la wilaya a fait part de sa disponibilité et de son indéfectible soutien pour offrir les meilleures conditions de travail à cette corporation. « Je suis venu pour vous écouter et prendre connaissance de vos préoccupations et vous fournir toute l'aide voulue », a tenu a indiquer le wali à l'adresse d'un agriculteur de la région. « Si vous exprimez des besoins, les services de la wilaya sont là pour vous aider, vous orienter et vous soutenir » a-t-il ajouté. En dépit d'un soleil de plomb, une visite à l'intérieur de ces exploitations a été effectuée par la délégation de la wilaya dans un cadre champêtre et bucolique. A la commune d'Aïn Nehala, on a également visité les principaux projets initiés dans cette contrée notamment un lycée de1000 places, une salle OMS et un programme de 50 logements. Ces réalisations permettront à cette commune de bénéficier d'équipements de haut niveau. Mais cela n'a pas empêché les citoyens de saisir de vive voix le wali pour lui demander des opérations d'aménagement urbain, la construction d'une route à Remla, le contrôle d'une décharge publique et une meilleure couverture sanitaire. Ce sont les préoccupations majeures soulevées par les citoyens de la région. En attendant, Tadjmout cette contré lointaine perchée à 1000 mètres d'altitude et Aïn Nehala peuvent maintenant goûter aux bienfaits du progrès comme leurs semblables à travers la wilaya de Tlemcen à l'instar de Ouled Abdeslam, Tegma, Gouassir, Lakhcheb, Mzoughene Ghouliama, Meghagha... pour ne citer que celles-là.