Agissant sur la base d'informations, les éléments de la brigade de recherches et d'investigations de la sûreté de la wilaya d'Oran, en collaboration avec les services de la police des frontières du port d'Oran, sont parvenus à mettre la main sur une importante quantité de pétards et de feux d'artifice. Une marchandise prohibée et interdite à l'importation, a expliqué hier le responsable de la police judiciaire de la sûreté de la wilaya d'Oran lors d'une conférence de presse animée au siège de la BMPJ de Dar El-Beida. Il s'agit d'un million sept cent mille (1.700.000) unités de pétards et de feux d'artifice lesquelles ont été découvertes dissimulées dans deux conteneurs de 40 pieds chacun renfermant des manches à balai. La valeur de cette marchandise importée d'Asie est de l'ordre de 2 milliards de centimes. Il s'agit, selon le responsable, d'une marchandise interdite à l'importation et surtout d'une affaire d'atteinte à l'économie nationale. Cette saisie, effectuée il y a une dizaine de jours, n'a pas encore livré tous ses secrets puisque l'enquête suit toujours son cours et plusieurs personnes ont été entendues. Les investigations en cours vont vraisemblablement lever les zones d'ombres dans cette affaire. Par ailleurs, selon des sources portuaires, on saura que cette marchandise, réceptionnée il y a quelques jours au port d'Oran, n'a jamais été dédouanée et a dépassé le séjour légal au port, soit la durée limite telle que fixée par le code des douanes. Celle-ci a été placée en zone de dépôt en vue de sa vente aux enchères. Les mêmes sources précisent également que la marchandise a été contrôlée au scanner une fois réceptionnée au port d'Oran par les agents des douanes. Ces derniers ont signalé des anomalies. Toutefois, ces conteneurs placés en dépôt devaient être ouverts par le receveur des douanes, l'importateur et un huissier de justice en vue de les programmer aux enchères, chose qui n'a pas été faite. Une procédure que le receveur aurait négligé alors que la réglementation est claire, selon les mêmes sources. Ceci est qualifié de négligence et de faute professionnelle, précise-t-on. Ainsi, afin de connaître d'autres détails sur cette affaire, une enquête a été ouverte par la direction régionale des douanes d'Oran en collaboration avec l'inspection régionale des douanes. Enquête à suivre..