Réalisé plus de deux ans auparavant et ayant nécessité un apport financier de 40 millions de dinars, le marché de proximité de Haï Nakhil, sis dans le chef-lieu de la daïra d'Aïn El-Turck, tarde toujours à ouvrir ses portes. Ce marché, qui devait en principe résorber l'informel au même titre que les 360 locaux commerciaux et ce, conformément aux instructions notifiées par le gouvernement, subissent, au fil des jours, d'importantes dégradations et se sont transformés en lieu de reproduction de rongeurs, d'insectes et même de serpents. Les 360 locaux commerciaux dont 100 ont été réalisés dans le cadre d'un programme présidentiel et le reste concerne la formule Ansej, dont certains sont squattés par des familles sinistrées attendent également leur distribution. Depuis des mois, après avoir été rectifiées, puis finalement confiées aux présidents des comités de quartier, les listes des bénéficiaires des box du marché de proximité et ceux des locaux commerciaux, continuent toujours de susciter le mécontentement des jeunes et moins jeunes postulants dont un grand nombre a introduit un recours pour dénoncer le fait d'avoir été lésés. Les nombreuses rencontres entre ces postulants et les responsables locaux ont abouti à une mésentente et leur distribution demeure en suspens. Le dénouement ne semble, à priori, pas encore près d'aboutir et la situation demeure tendue. Le dernier rassemblement de protestation de ces postulants mécontents venus des différentes zones de cette daïra, qui s'est formé devant le siège de l'APC d'Aïn El-Turck et qui a failli basculer vers l'irréparable, n'était-ce la prompte intervention des forces de police, n'a en toute vraisemblance pas été pris en considération. En effet, ne voyant rien venir, les protestataires se sont, une fois de plus, regroupés cette fois-ci près d'une dizaine de jours avant les fêtes de l'Aïd El-Adha, devant le siège de la daïra. Notons que ceux qui ont bénéficié d'une décision d'affectation n'ont pas encore été en mesure de rejoindre leur nouveau lieu de travail pour des raisons citées plus haut. Cet état de fait a fait réagir les habitants domiciliés à l'intérieur du marché des fruits et légumes et ses alentours immédiats, qui ont réclamé l'évacuation des auvents et autres étalages de fortune. Toujours est-il que de nombreux dires à ce propos, qui ne sont ni confirmés ni infirmés, alimentent ces derniers jours les discussions sur la place d'Aïn El-Turck.