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La pauvreté n'est pas une fatalité, l'économisme non plus !
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 01 - 10 - 2015

Cette conjoncture économique très peu aisée, peut-elle nous réveiller sur une vérité amère ? Le modèle de développement qui nous est imposé n'est pas compatible à notre condition.
Depuis l'indépendance du pays, les gouvernements successifs ont tout essayé pour faire sortir notre économie d'abord de la dépendance aux hydrocarbures et de la faire sortir complètement de sa condition actuelle de sous-développement. De l'industrie lourde de Boumediene et ses révolutions, au « pour une vie meilleure » de Chadli, jusqu'aux programmes quinquennaux de la relance économique du président Bouteflika, certes l'Algérie a marqué des points positifs, elle est plutôt bien classée sur plusieurs indicateurs dans la zone des pays du sud (PIB, IDH, pauvreté, etc.). Les chiffres sont là, c'est un fait. Ainsi, notre pays trouve une place honorable dans le contexte du tiers monde mais il peine à franchir la barre des pays émergents comme le Brésil, la Chine, l'Afrique du Sud et d'autres. Ces derniers se trouvent dans une situation intermédiaire entre les pays sous-développés et les pays très développés.
ON A TOUT ESSAYE !
Dans l'actualité récente, le gouvernement, le CNES, les experts de tout bord comme les partis de l'opposition, avancent des propositions, des critiques et des solutions qui restent largement enfermées dans cette logique de l'économisme classique qui est la copie conforme des techniques de gestion et des théories économiques occidentales. Ces théories qui ont été conçues dans des environnements et pour des sociétés, dans un espace et dans un temps historique bien définis. C'est-à-dire, nous sommes en train de suivre un chemin qui n'est peut être pas compatible avec notre condition actuelle. Que ce soit au niveau culturel, et nos handicaps socio-psychologiques (perception du facteur temps, entre autres) qui ont des explications historiques complexes, ou au niveau géographique dont le climat est la principale contrainte. Ainsi, il n'est un mystère pour personne que nous n'avons pas les mêmes capacités de production, humaines, techniques et financières. Pour illustrer ce grand décalage, faisons une brève observation sur la différence entre le PIB de l'Allemagne par exemple et celui de l'Algérie. 4 000 milliards de dollars, pour le premier, et 500 milliards en parité de pouvoir d'achat (214 milliards nominal), pour le deuxième. Autrement dit, il lui faut, à l'Algérie, une croissance de plus de 10% chaque année pendant plus de 50 ans pour arriver à ce niveau là. Nous sommes donc dans le registre de l'impossible !
Comme le coureur de fond ou de demi-fond qui persiste dans son entêtement à vouloir vaincre celui qui est spécialisé en course de vitesse, alors que rien ne lui permet de le concurrencer. Ni par sa morphologie physique, ni par son entraînement, ni même par la nature de sa technicité. D'ailleurs, les champions de disciplines de fond et demi-fond aux compétitions internationales sont souvent issus des pays pauvres ! Alors que les champions des disciplines de vitesse et de rapidité qui exigent beaucoup plus de technicité sont issus souvent des pays riches développés ! Y a-t-il donc un lien avec la différence de la perception du facteur temps entre les deux mondes ?
POUR DES SOLUTIONS ALTERNATIVES :
Il y a environ deux cents Etats reconnus à l'ONU, parmi lesquels on trouve à peine 20 Etats industrialisés, dont une grande partie issue de la civilisation dominante. Puis les pays émergents qui ne dépassent pas 7 ou 8 Etats. Le reste, 173 pays, (85% des pays sur cette planète) sont dans la condition du sous-développement, du tiers monde. Des pays riches en ressources naturelles, des pays très pauvres, des pays socialistes, d'autres libéraux, des régimes monarchiques, des républiques, des démocraties, des dictatures…etc. C'est-à-dire tous ces pays, comme le nôtre, ont déjà aussi essayé des solutions dans le cadre de l'économisme classique (croissance du PIB) depuis des décennies, en vain. Certains observateurs naïfs, en voyant les tours et les grandes surfaces flambant neufs ainsi que des voitures de luxe dans des pays riches en ressources naturelles, croient à tort que ces pays sont devenus développés ! Alors qu'en réalité, ils sont toujours pauvres et sous-développés car ils ne sont pas devenus des puissances industrialisées ; ils sont extrêmement dépendants des hydrocarbures.
Il est vrai que constater et analyser est beaucoup plus aisé que d'être responsable dans l'action, dans l'urgence du terrain qui ne pardonne pas. On peut comprendre dès lors les procédés des gouvernants et la gestion de nos pays du Sud, qui n'est d'ailleurs qu'une gestion d'une crise séculaire perpétuelle. Cependant, peut-on réfléchir, au moins dans notre pays, à d'autres visions pour regarder nos problèmes à partir d'autres angles et pour ouvrir à la fin d'autres perspectives beaucoup plus originales et plus adaptées à notre condition. Cela n'exclut pas, bien évidemment, la persistance de la logique « croissance du PIB », que l'ont ne peut pas supprimer de jour au lendemain.
On n'a pas beaucoup le choix, il faut l'avouer tout de même. Néanmoins, on peut en parler, discuter, chercher, innover d'autres méthodes, d'autres solutions.
L'UNIVERSALISME! OUI… MAIS !
Dans un papier précédent au Quotidien d'Oran, j'avais proposé un nouveau modèle de « micro-économie de l'entretien ». L'Etat, dans ce sens, peut encourager la création d'associations ou coopératives privées, à caractère lucratif, par des jeunes, notamment dans les petits villages et les campagnes, là où le lien social est plus fort. Dans les Hauts plateaux, le Sud et le Nord aussi. Dans les domaines de la fabrication du matériel, de l'entretien de tout genre, en préférant les produits les plus écologiques. Former ces jeunes au système de paillage dans l'agriculture à titre d'exemple, puisque notre climat est semi-aride, revenir à l'agriculture montagnarde est très bénéfique sur plusieurs plans, économique, bien sûr, écologique et sanitaire puisque le produit est 100% Bio. Cela peut contribuer à pousser les pouvoirs publics à repenser l'urbanisation du pays.
L'idée est de dire qu'on peut imaginer des solutions alternatives pour accompagner nos efforts de développement actuels qui se heurtent à des contraintes objectives déterministes liées essentiellement à notre environnement socioculturel ainsi qu'au climat. Continuer à faire comme si on était un pays comme les autres pays développés, puisque on suit quasiment leurs philosophies dans la gestion de la cité, c'est une perte du temps considérable. Continuer à réfléchir, procéder et planifier exclusivement par la méthode des modèles classiques d'un autre monde, d'un autre état d'esprit et d'une autre civilisation, c'est ne rien comprendre de l'essence même d'une civilisation. L'universalisme n'est pas synonyme de l'occidentalisme, il n'est pas analogue non plus au mimétisme car l'un des fondements de ce courant de pensée c'est la règle qui préconise que les mêmes causes produisent les mêmes effets. Néanmoins, ces causes se développent dans un environnement, un climat, une culture, avec un état d'esprit, qui ne sont pas toujours les mêmes partout. Mais, en étant un universaliste convaincu, je pense que l'homme du tiers monde est aussi capable d'inventer, d'imaginer, de trouver un nouveau modèle économique et sociopolitique qui le fasse sortir de sa condition actuelle, mais la question qui se pose et qui concerne une autre loi naturelle aussi universelle « dominants/dominés », la civilisation dominante actuelle (l'occident) permet-elle la naissance d'autres civilisations aussi puissantes ?... J'en suis sceptique !


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