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«La parole» en seul capital
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 03 - 10 - 2015

La critique est nécessaire dans la société. L'autocritique l'est davantage. Elle l'est d'autant plus impérative, lorsqu'il s'agit de se rappeler, par intermittence, la charte morale dans ses droits et ses obligations. Combien de fois, dans les cénacles de la prestesse d'idées et de la haute pensée décisionnelle, des gens et des gens n'ont-ils pas tenté de connecter les échecs et les décadences de faits ou d'évènements au bouleversement des différents échelons d'une grille qu'ils nommaient l'échelle des valeurs ? La société s'érige par l'idée que font d'elle ses sociétaires. Elle s'épanouit et progresse par les idées qu'ont pour elle ses propres sociétaires. Donc, la société en termes de commerce ne vaut que ce que valent les détenteurs de ses capitaux. L'institution, que par ceux qui la dirigent. C'est une évidence, dites-vous. Mais force est de ne pas omettre que tout ce qui est évident n'est ni parfait ni imparfait et que la certitude d'un moment est une variabilité, un autre moment. Que la vérité d'un jour n'est forcément pas une vérité éternelle. Alors que dire de la certitude d'une personne ou de la vérité d'une autre à l'égard d'une personne ou d'une autre ? Finalement, les gens ne croient qu'en leurs intérêts. Ils s'engagent et ne tiennent pas leur promesse. Ils jurent et ne respectent par leur serment. Ils peuvent dessiner un sourire labial mais ne le donne pas. Fini le temps de la «parole», seul capital. Elle s'est supplée par la tromperie et l'esbroufe. Le mensonge et la roublardise.
La déliquescence de la société ne peut apparemment provenir que des prismes tout à fait faits sur mesure au moyen desquels l'on se tient prêts à dresser, d'abord, des constats puis formuler des jugements… de valeur. Tant sur des modes de gestion, des façons de réflexion ou simplement sur des états d'être, de paraître ou de vouloir être que sur des personnes et/ou de leurs idées. Si la différence de vue garde bien son caractère uniquement de point de vue, cela ne voudrait pas essentiellement dire que l'un a tort et l'autre a raison. Car certains esprits, épris d'une prise de vue sur un cas, croient en prendre une vue d'ensemble alors qu'en fait, il ne s'agit que d'un ensemble de vues. Diffuses, éparses, aptes au débat et à la concertation, au mieux au traitement autocritique. Combattre, c'est mieux que battre, convaincre est tout aussi meilleur que vaincre. C'est en somme ça l'échelle de valeurs que nous avons quelque part hélas mises en exergue, sinon aucune valeur ne pourrait être contenue dans l'échelle échappant à notre goût ou appréciation.
L'Algérien a-t-il gardé cet instinct fort religieux et fort civique d'apporter son aide et son assistance, face à un cas l'obligeant à le faire ? Les fléaux que connaît le bled n'avaient pu extraire de cet Algérien ce sens, appelé à coup de spots publicitaires à signaler un danger ou une menace quelconques. Le tracas interrogatif, la suspicion et la trouille procédurale, ainsi que l'absence de crédibilité sont à l'origine de cet état d'insouciance. Il en est de même de cette «valeur» attachée à l'honneur de se faire le parent, dans la rue, de tous les enfants qui oseraient s'adonner à l'accomplissement de quelques trucs, jugés incorrects ou indécents, tels pour un môme de 6 ans qui, sur un capot perché, tenait en son bec un mégot, malgré son beau plumage d'écolier. Le vrai parent te fera entendre ce que ton père, si c'en est le cas, ne le lui dira point. La société qui perd sa «parole» est celle qui a déjà perdu son capital. En faillite, elle s'apprête à l'effritement et s'expose à une OPA.


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