Prise en étau entre le Chott Gherbi et l'immensité de la steppe, Bougtob, second chef-lieu de daïra de la wilaya de par sa vaste étendue et le nombre de ses habitants, quelque 25.000 âmes, attend la réalisation de nombreux projets. Le train, hélas à l'arrêt, autrefois vecteur de progrès et d'échanges commerciaux grâce à l'exportation de l'alfa a connu ses heures de gloire durant plusieurs décennies du siècle dernier, n'est plus qu'un vieux rêve qui fait désormais partie d'une époque très lointaine. Tous les projets de développement retenus dans les différents domaines ont été axés sur la mise en place d'une infrastructure de base solide, répondant aux besoins immédiats à la population locale en matière de structures socio-éducatives, médicales. Découvrant pour la première fois le territoire de cette daïra, lors de sa récente sortie effectuée ce lundi dernier, M. Abdallah Benmansour, wali d'El-Bayadh, accompagné de l'ensemble des membres de son exécutif, a entamé sa visite dans le chef-lieu de la commune de Kheiter, où il a pu se rendre compte sur l'état d'avancement des travaux de nombreux projets en phase d'exécution, dont un complexe sportif de proximité, achevé à 100% et qui attend d'être définitivement réceptionné, d'un internat primaire de 200 places. Sur les lieux de ce site, le wali a mis l'accent sur la nécessité de réaliser une cantine scolaire dans les plus brefs délais car dira-t-il on ne peut en aucun cas réaliser un établissement de ce type sans penser à offrir le gîte et le couvert aux élèves concernés. Avant de quitter cette localité, le premier responsable s'est longuement attardé au niveau de la piscine communale située au milieu d'une pinède aux couleurs chatoyantes, véritable havre de paix pour les familles en quête de quiétude, mordus de la pêche à la canne pour taquiner la carpe ou le maquereau. Des orientations ont été données dans ce sens au responsable de la jeunesse et des sports pour améliorer les conditions d'accueil des estivants et des jeunes également. Arrivé sur le lieu d'implantation du futur abattoir industriel régional du sud-ouest du pays après ceux de Djelfa et d'Oum El-Bouaghi, le wali a déclaré qu'il ferait de ce complexe une affaire personnelle et qu'il suivra pas à pas toutes les étapes de sa réalisation, entamée depuis le mois de juin 2013 et qui tarde à être totalement achevé, quitte à s'y rendre quotidiennement pour le suivi des travaux. L'on annonce que la date de sa réception définitive est prévue pour la fin de l'année en cours. Le choix d'implantation de cette importante unité, qui a coûté la bagatelle de 160 millions de DA, répond à une série de conditions liées à la région dont notamment la situation géographique de la ville, comme plaque tournante desservant toutes les régions de l'ouest du pays et enfin l'abondance du cheptel ovin et bovin disponible sur place et à longueur d'année. Cette unité industrielle, prévue pour une capacité d'abattage de 12.000 bovins/an et 480.000 ovins/an, est dotée d'un bloc abattoir, d'une station d'épuration autonome de 800 m3, offrira dès sa mise en exploitation quelque 40 emplois permanents et 113 autres saisonniers. Mieux encore, une ferme pilote de proximité gérée par l'Office régional des viandes de l'Ouest d'une capacité d'accueil et d'élevage de quelque 4.000 têtes, couvrant une superficie de 10.000 hectares réservée aux parcours, a été érigée à un jet de pierre de cette unité et permettra de livrer en temps opportun et à longueur d'année le cheptel destiné à l'abattage et à la commercialisation de quelque 12.000 tonnes de viandes rouges/an à travers tous les marchés de l'Ouest. Par ailleurs, pour combler le déficit en moyens matériels dans le secteur de la santé, il a été prévu l'extension de l'actuel hôpital de 60 lits et de le doter d'un second centre d'hémodialyse avec 08 nouveaux générateurs et ceci dans le cadre de la mise à niveau des prestations médicales à travers le territoire de la wilaya. Pour ce faire, une enveloppe financière a été affectée dans ce sens, ce qui permettra sans nul doute de soulager les malades des trois autres chefs-lieux de communes enclavées. Le wali a fait également une halte au chef-lieu de la commune de Tismouline, une population qui détient plus du tiers du cheptel ovin de la wilaya, soit quelque 600.000 têtes et pour lequel une première expérience, unique en son genre, vient d'être lancée. Il s'agit de la culture du maïs sur plus de 04 hectares des terres alluvionnaires et arables qui ont surpris plus d'un agriculteur sur le taux de rendement enregistré cette saison, soit plus de 70 quintaux de maïs pour cette saison. L'eau coule à flots dans cette contrée et l'on a été surpris par la présence d'une moissonneuse-batteuse en activité sur les champs de maïs d'une qualité exceptionnelle et dont l'intégralité de la production sera livrée à la CCLS. Selon le directeur des services agricoles de la wilaya, cette expérience a été élargie à travers deux autres régions de la wilaya, notamment à Sidi-Ahmed Bel-Abbès (daïra de Boualem) et à Brezina, cumulant ainsi plus de 190 hectares de terres pour cette céréale qui a donné d'étonnants résultats. Avant de quitter ce chef-lieu de la commune, le wali s'est longuement attardé sur le site de réalisation d'une polyclinique ultramoderne, qui ferait pâlir d'envie le reste des autres communes de la wilaya et dont les travaux sont en voie d'achèvement.