La guerre des clans bat son plein au Mouloudia d'Oran. Après les clashs entre Cavalli et le trio Belabbès-Hassani-Belahcene, c'est au tour de Karim Azmani, directeur de la sécurité et considéré comme très proche de l'entraîneur Cavalli, qui vient d'être licencié. En effet, après avoir reçu sa lettre de renvoi, Karim Azmani est sorti de son silence pour accuser Belabbès Abdelhafid d'être derrière toutes les décisions. « J'ai reçu cette lettre vendredi dernier à 22 h après avoir été informé que cette décision a été prise par le conseil d'administration qui s'est réuni, il faut le souligner, en l'absence de Mehiaoui, Benmimoun et Djebbari qui n'ont pas été informés de la date et du lieu de cette réunion. Donc pour moi, elle est anti réglementaire d'autant plus que ladite réunion ne devrait pas avoir lieu avant la tenue de l'AG des actionnaires. Je vais saisir le wali, le DJS, le MJS et la justice. Je tire la sonnette d'alarme pour sensibiliser les fans du MCO de rester derrière leur équipe qui est en voie de disparition, étant donné que les gens qui sont au club n'ont pas le niveau intellectuel requis. C'est Hafid Belabbès qui est la tête pensante de tout ce qui se trame au Mouloudia et détient même un cachet. On a agi de la sorte pour pousser Cavalli vers la porte de sortie », avouera-t-il. Contacté pour donner sa version, Belabbès Abdelhafid rétorqua. « Concernant le cachet, c'est un mensonge dans la mesure où je ne suis pas président du club pour l'utiliser. Je ne figure même pas sur la liste du conseil d'administration. Azmani prétend que c'est moi qui l'a limogé, c'est du n'importe quoi. J'ai la conscience tranquille et je ne crains personne. Je suis prêt à affronter n'importe qui et n'importe où. Que tout le monde sache que je suis loin des affaires du club », souligna-t-il. Par ailleurs, d'une source bien informée, Cavalli était hier chez les services de police pour régler son problème relatif à sa carte de séjour. En somme, cette affaire risque de prendre des proportions alarmantes au moment où le MCO s'apprête à renouer avec la compétition continentale après tant d'années d'absence. Aux dernières nouvelles, la même source nous fait savoir que Cavalli songe à partir et aurait même demandé le paiement de deux mois de salaire pour quitter le club. Alors, les jours du coach du Mouloudia sont-ils comptés ? C'est envisageable au vu de la situation qui prévaut actuellement au MCO d'autant plus qu'on vient nous apprendre que Cavalli n'a pas admis le licenciement de son bras droit. Bizarre, n'est-ce pas pour un club se prétendant professionnel ? Le président Belhadj Ahmed semble dépassé par les évènements même s'il a ordonné à chaque membre de ne pas dépasser ses prérogatives. En sa qualité de premier responsable du MCO, Baba ne devrait pas se contenter de payer les joueurs, mais d'instaurer une discipline à tous les niveaux et une rigueur dans la gestion surtout qu'il est le seul bailleur de fonds. Le préjudice causé à l'équipe est grave. Ce serait malhonnête de rejeter toutes les responsabilités sur le dos de Cavalli et Baba même si ce sont eux, et leurs conseillers, qui pilotent le navire mais la faute incombe également aux actionnaires et aux membres du conseil d'administration de la SSPA qui brillent par leur absence mais présents lors des rencontres avec les autorités locales ou les hauts responsables du football algérien. Les feux rouges commencent à clignoter au MCO, car il y a des signes qui ne trompent pas en football. Que tout le monde prenne ses responsabilités et que les autorités locales s'impliquent pour mettre fin à cette situation indigne de la grandeur du Mouloudia d'Oran qui mérite mieux.