La daïra d'Ain El-Hadjar qui a connu un véritable essor grâce au dynamisme de son chef de daïra affecté récemment à Hassasna, fut la quatrième étape de la tournée marathonienne de l'exécutif de wilaya. Cependant, comme partout ailleurs, les agglomérations secondaires ne profitent que des miettes du développement. Ainsi, à 5 km au sud du chef-lieu de daïra, le village de Bourached accueille enfin les VRD, heureusement en voie de finition avant l'hiver, mais malheureusement amputé d'une véritable station d'épuration des eaux usées. Trop éloigné, Sidi M'Barek aspire encore aux règlements d'anciens problèmes tels la délivrance des permis de construire, le transport insuffisant, les VRD dans une assiette foncière inondable et enfin les équipements sportifs et culturels indispensables à l'épanouissement de cette masse juvénile. Dans cette plus belle plaine de la wilaya, car soustraite aux grandes gelées, les autorités encouragent encore le regroupement central de logements ruraux, abandonnant, paradoxalement, l'occupation des vastes étendues agricoles limitées par la lisière d'une profonde forêt. Jouissant d'énormes potentialités hydrauliques renforcées d'un atout climatique, cette vallée prometteuse interpelle un développement stratégique de l'arboriculture dont devrait s'inspirer le régime forestier dans une vision future économique de l'agriculture de montagne. Aux alentours du lieu-saint d'Ain Manaa et malgré la route défectueuse, la campagne se repeuple grâce à l'encouragement de l'habitat rural individualisé, la facilitation des fonçages de puits et l'option des forages collectifs qui nécessitent un suivi rigoureux pour une utilisation rationnelle du précieux liquide. «L'exode sédentarisé » se retrouve encore dans la commune steppique de Sidi Ahmed avec l'inscription de 150 logements sociaux, contrastant ainsi avec l'absence d'occupation des immensités environnantes où de simples forages pourraient susciter l'implantation de l'habitat rural jouxtant d'éventuelles exploitations de terres au profit d'une jeunesse que ronge le chômage et que le désœuvrement aveuglant pousse parfois à bloquer des voies de circulation. Avec 10 logements sociaux dans la localité Yagoubi Senouci et 200 logements bien entamés à Moulay Larbi, ce chef-lieu encourage à son tour le regroupement de l'habitat rural greffé à un milieu semi-urbain où la salubrité publique interdit le voisinage de l'élevage. En ce qui le concerne, le secteur de l'éducation doit combler au plus tôt le retard constaté par le wali au lycée 800/200 de Sidi Ahmed, le CEM base 5 de Moulay Larbi. Par ailleurs, le chef de l'éxécutif insiste sur le démarrage effectif de la maternité. Le chef-lieu de daïra contemple depuis les grandes intempéries de l'an dernier la carcasse épouvantée de sa nouvelle salle omnisports, infrastructure qui ne devait pas connaître ce sort car de tels équipements, comme les établissements scolaires, doivent répondre aux conditions de sécurité maximale, car souvent utilisés comme refuges des populations lors des grandes calamités. S'étant temporairement déshéritée de son joyau touristique, la commune a concédé sa piscine renommée pour son site attractif à un concessionnaire qui a installé des équipements désuets, notamment un vieux manège. Le wali n'a pas manqué de sensibiliser le concessionnaire qui paraissait réceptif à une option d'investissement moderne dans le même créneau mais dont l'implantation nouvelle bénéficierait à une assiette foncière vierge, laissant entendre que la commune a besoin de renflouer son budget par des recettes. La rencontre avec la société civile fut plus apaisée qu'à la dernière tournée. Dans leurs exercices de communications, les directeurs de l'éxécutif, chiffres à l'appui, ont su convaincre les intervenants quant à leurs préoccupations. A son tour, M. Djelloul Boukarabila a orienté la société civile vers une démocratie participative, plus effective, visant à classifier les problèmes d'intérêt général selon les priorités, ce qui permettrait à l'Etat, dit-il, de leur apporter graduellement des solutions et passer ainsi la crise par l'utilisation rationnelle de nos deniers publics.