Le sage voit son devoir. Le vulgaire voit son intérêt. Citation Il y a trois façons en dehors de la révolution du peuple pour modifier le chemin de notre pays, que ce soit pour le meilleur en premier ou pour le pire en dernier : 1- La crise 2 -La chance 3- Le choix. L'obsédante faillite de la politique mise en œuvre par les différents gouvernements de la régence, et ce depuis plus précisément la forte hausse du prix du pétrole et la fin qui coïncide avec la décennie noire ou rouge jusqu'à ce jour est consommée et aussi consumée par le laxisme et l'absence de vision stratégique. En ce début du XXIe siècle, le résultat tant économique, social et même politique de ce pays, est désastreux ; le chômage, la corruption, le non droit, la bureaucratie, le laxisme, la perte des valeurs, la perte des normes universelles, la culture de l'import import, l'in-éducation, la perte du pouvoir d'achat, le pauvre qui s'appauvrit de plus en plus et le riche qui s'enrichit de plus en plus... Tel est le constat amère de cette appréciation, le dénouement et le bilan qui a généré une nouvelle société algérienne désœuvrée par une distribution insensée et immorale de la rente pétrolière, la rente qui nous fait honte, mais tout déflagre de partout sans que rien ne se passe d'extraordinaire dans cet espace social. On dirait, mais nous le sommes effectivement, les premiers au monde en matière de la fabrication du mal (corruption, ) et les derniers en matière de création de biens et services. - L'absence quasi-totale de sanctions dans ce bled, fait que celui ayant commis plus de gaffes, se trouve promu pour un meilleur poste de responsabilité. La maxime d'enfant d'école d'hier nous a appris qu'un voleur, un escroc, est puni pas la société et mis en prison par les gouvernants ; aujourd'hui, ce même voleur et escroc est hissé à un échelon supérieur. - Pas de contrôle dans ce pays, chacun peut amasser la fortune sans contrainte et sans jamais se soucier de qui que ce soit. - Pas de règles de conduite dans cette société, le «tag ala man tag» «oua el houta el kabira takoul el houta essaghira». D'un autre côte, face à cette situation narrée ci-dessus, il y a des «bouliticiens» qui font de la «boulitique» , de gros «Ghachis» et de petits citoyens, une bonne plèbe composée de petits esprits de tribus, de zaouïas, de marabouts, de clans de régions et de... Des médias qui regardent plus la cagnotte de l'Anep que les problèmes de société et devant toute cette macédoine, il y a l'homme ou son esprit qui fait que, de sa pensée, il est petit ou grand, honnête ou malhonnête, intègre ou injuste sa qualité d'être entre le bon, le truand et la brute... Le fait est qu'il y a un homme qui se nomme «Algérien» sans entrer dans son identité profonde, il compose cette société, à l'intérieur de ce bled. Il ne fait que tourner en rond, face et devant une multitude de problèmes économiques, sociaux, politiques et culturels. Son énigme se résume à cette question qui lui colle à la peau, et il devrait la poser pour trouver la bonne réponse qui est gambergée. C'est-à-dire devant ce qu'il possède dans son crâne, soit un esprit rationnel, hypocrite, égoïste ou idéologiste avec ses «ismes» de modes de sociétés où le choix lui paraît tellement difficile que la TIC* peut l'orienter à sa guise selon des intérêts qui lui échappent soit Et ainsi soit-t-il. Devant cet état de fait, bien décrit par le commun des mortels algériens, cet enchaînement d'éléments composant la crise économique, sociale et culturelle qui sème douleur, désolation, stress, et peur, c'est bien une véritable crise multidimensionnelle qui a fécondé la fameuse crise de la perte de confiance ; c'est de crises en crises que l' Algérie est en train d'exister par une excroissance foudroyante de malheurs, de douleur, d'autisme et de refus de l'autre en tant que «Bouliticien», état, pouvoir, république bananière, système, régime et institutions vides ou creuses . : ceci va nous entraîner manifestement vers une autre nouvelle crise ; c'est celle de ne pouvoir plus vivre ensemble dans une cité, dans un pays où tout peut engendrer le grand risque de se disloquer en miettes et c'est peut-être l'objectif recherché par l'ancienne colonie ou leurs vassaux internes et le nouveau maître du monde que les oligarchies «made in Algéria» sont en train de préparer ; en attendant, faisons en sorte que ce statu quo prépare le funeste, le mortel. La perte de confiance engendre la perte de l'espoir ; ces deux concepts enfantent forcément la colère, mais quand ça touche une catégorie ou un segment de la société, le «Tsunami» de l'agitation en mal risque de semer le désordre, la pagaille et même l'incendie dans la cité du pays mais aussi le risque de la partition suivant l'esprit de la tribu, de la région, de la peuplade . Ne nous leurrons pas, cette vague de violence a déjà pris acte dans certaines régions, elle n'est que la conséquence première de la crise du vivre ensemble de façon autiste, inéquitablement, et injustement, c'est la conséquence de la crise de confiance, et donc de la crise économique. Où est alors la cause ? L'absence de modèle de développement, de dialogue civilisationnel, de stratégie, de fonctionnalité des règles de l'Etat, de justice et d'équité, a engendré la crise économique puis la crise sociale et puis la crise culturelle telles que l'Algérie ne parvient pas à traverser ces crises qui sont semblables à un oued en crue. Le peuple, notion très abstraite mais «Ghachi», est bien concret chez nous, un des deux doit se prendre en charge et refuser pacifiquement ces faux «prêts à tout» de ce pouvoir, ce système, ce régime. Instaurer une véritable République dans une véritable société par une application rigoureuse des règles, des contrôles, du suivi et des sanctions exemplaires. Cette action ne doit en aucun cas être récupérée par les responsables politiques actuels, comme pour un grand nombre de leurs promesses. Nous les avons vus à l'œuvre pour la gestion où le mensonge, le ridicule, le laxisme, la permissivité, et la complaisance représentaient leurs normes de fortunes et leurs fausses valeurs destructives de la société, de l'Etat, de la République, de la morale et des valeurs universelles. Lorsque le prix du pétrole était à 140 $, on parlait plus du «sens des affaires» que d'économie florissante. Cette économie tant exaltée et glorifiée, elle est représentée par une production extraordinaire d'épiceries, magasins ou supérettes de tout genres achalandés de produits «made-in» (Viva l'import !). Tandis qu'aujourd'hui, la crise fait face, pas beaucoup de sous pour garder cette situation acquise à 140 $ ; ces produits vont nous manquer certainement, et ce contexte risque par la suite de devenir inacceptable. Alors, il est urgent de changer avant que le calvaire ne nous réserve une calamité. Ce n'est plus un «choix-2-», mais madame «crise-1-» nous donne cette «chance-3-». C'est une véritable crise systémique, c'est-à-dire, celle de notre système politique ! Elle est l'étiologie et le ferment même de ces crises suivantes : -Crise économique (chômage, absence d'investissements...) -crise financière (manque de devises, chute des prix des matières premières ) -crise monétaire (monnaie de singe, sa contrepartie est inexistante et sa valeur est zéro) -crise sociale (perte du pouvoir d'achat, emplois insuffisants ) -crise environnementale (dégradation du cadre de vie, de l'homme ) -crise écologique (dégradation du milieu, et du contexte de vie) -crise de valeur (absence de punition) -crise de morale (permissivité) -crise d'identité -crise de la citoyenneté. -crise de pouvoir -crise de système -crise des institutions -crise de régime -crise de carburant -crise de logement -crise de l'emploi Dans le cas de notre pays, bien sûr, ce pouvoir est resté avec le même régime, tellement longtemps sur place qu'il faudra le changer, demain comme aujourd'hui et comme hier ; tant que nous laisserons ce pouvoir à ces «Bouliticiens» carriéristes et prédateurs, les crises ne finiront pas de s'amplifier davantage avant leurs implosion ou explosion.