Comme chaque année à pareille période, celle de l'hiver froid et rigoureux qui caractérise la wilaya de Médéa dans son ensemble et durant laquelle l'utilisation du gaz naturel tout autant que celui butane en bouteilles atteint son paroxysme, la direction de la Protection civile de la wilaya de Médéa lance sa « campagne d'information et de sensibilisation de proximité sur les gros dangers de monoxyde de carbone » dont l'inhalation peut entraîner l'asphyxie mortelle. Des dangers de l'oxyde de carbone auxquels s'ajoutent les accidents domestiques comme ces incendies dus à l'utilisation de bougies en cas de coupure du courant électrique, ainsi que les autres accidents propres à la période hivernale dont notamment la mort par noyade dans des oueds en crue. Une campagne d'information et de sensibilisation qui s'étalera sur ces cinq (05) mois de novembre, décembre (2015) et janvier, février, mars (2016), et qui est caractérisée par des caravanes de proximité qui sillonneront les dix-neuf (19) daïras que compte la wilaya de Médéa, où les établissements scolaires des trois cycles confondus (primaire, moyen et secondaire) seront principalement ciblés. C'est ce qui ressort, en effet, de la lecture détaillée du communiqué de presse émanant de la cellule concernée de la direction de la Protection civile de la wilaya de Médéa, lequel précise que cette campagne entre dans le cadre du programme des activités de prévention qui sont menées par la direction générale de la Protection civile (DGPC) au titre de l'année 2015. Composées de manière multisectorielle, ces caravanes de proximité, dont l'objectif principal reste l'instauration d'une «véritable culture de la prévention» au sein de la population, comprennent des éléments de la Protection civile, bien entendu, de la Société de distribution de l'électricité et du gaz, des directions de l'Education et de la Santé, ainsi que des élus au niveau de chaque daïra. Des caravanes de proximité qui toucheront un total de 170 établissements scolaires, des trois cycles confondus, éparpillés à travers le territoire de la wilaya de Médéa, dont plus particulièrement ceux situés dans les régions rurales qui viennent de bénéficier récemment du raccordement au réseau de gaz naturel ainsi que celles, éloignées et enclavées, dont les ménages continuent de recourir aux bouteilles de gaz butane. Des régions qui connaissent le plus grand nombre d'interventions des éléments de la Protection civile pour des cas d'inhalation d'oxyde de carbone de la part de personnes méconnaissant totalement ses gros dangers qui peuvent entraîner la mort par asphyxie. Et le communiqué de presse en question fait état, justement, de cinquante-sept (57) interventions effectuées durant l'année 2014, qui ont permis de sauver, in extremis, d'une mort certaine, pas moins de quatre-vingts (80) personnes dont trente (30) enfants, habitant dans ces régions rurales. Alors que quatre (04) autres personnes ont malheureusement trouvé la mort suite à l'inhalation de cet oxyde de carbone «inodore, incolore, silencieux mais gros tueur». Ces accidents dus à l'inhalation de l'oxyde de carbone s'expliquent par la mauvaise aération, pour ne pas dire carrément absence de bouches d'aération, dans les milieux (chambres, halls, cuisines ) où sont installés les appareils de chauffage, les chauffe-bains, les cuisinières et fonctionnant aussi bien au gaz naturel qu'au gaz butane. Des accidents qui sont également dus à la défectuosité de certains appareils de chauffage non conformes à la réglementation en vigueur, à la mauvaise installation effectuée par des personnes non qualifiées...
