En extension au projet agricole intégré algéro-italien, représenté par la société mixte BF El Djazair, implanté dans la wilaya de Timimoun, l'accord pour la production de viandes rouges a été officialisé. Une concrétisation qui découle des rencontres de concertation et d'évaluation de l'avancement de ce partenariat hautement stratégique. C'est dans ce contexte que le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Youcef Cherfa, a examiné, mardi à Alger, avec Fabrizio Saggio, conseiller diplomatique de la présidente du Conseil des ministres d'Italie, Giorgia Meloni, et responsable du Plan Mattei pour l'Afrique, les opportunités réelles de porter la valeur de ce projet à la vitesse supérieure. Il faut dire que l'aboutissement à cette réalisation intervient dans le sens des orientations retenues par les pouvoirs publics pour soutenir le pouvoir d'achat des citoyens et intervenir efficacement, notamment lors des grandes périodes de consommation telles que les fêtes et le mois de Ramadhan. Ce qui renseigne sur l'aspect temporaire du recours aux importations, qui demeure une solution d'appoint. De même importance, cette concrétisation interviendra dans une conjoncture où la régulation du marché de la consommation demeure l'un des axes centraux de la transition économique. D'autant plus que l'organisation du marché de la viande à partir des points de production locaux continue considérablement la lutte contre la spéculation et les réseaux d'intermédiaires. Cela en plus de l'impact qu'aura cette production sur la stabilité des prix et de la disponibilité du produit. Il y a lieu de souligner que la concrétisation de cette voie résulte également de l'évolution satisfaisante de ce partenariat, où les deux parties se sont engagées, durant la saison agricole 2024-2025, à mettre en œuvre un pole de production de céréales, de légumineuses sèches et de pâtes alimentaires. «Ce projet qui s'étale sur une superficie de 36000 ha est réalisé par la société algéro-italienne BF El Djazaïr», précise le communiqué du ministère de l'Agriculture. Il est clair qu'au-delà de la mise en valeur des terres agricoles au Grand Sud, toute l'importance de ce projet réside dans ses répercussions sur l'établissement des besoins de consommation et des perspectives de production. Autrement dit, avec la réalisation de tels projets, le secteur agricole s'inscrit dans une politique de développement durable, axé sur la diversification de la production nationale. Cela étant, la concrétisation de cette extension stratégique découle également de la demande du partenariat italien, qui a su évaluer les potentialités considérables que recèle l'Algérie pour développer des projets à forte plus-value. Ce qui renseigne en profondeur sur l'efficacité des mécanismes mis en place pour accompagner et faciliter l'investissement aux opérateurs économiques. Il va sans dire dans ce sens que les nouvelles dispositions juridiques, et la facilitation au foncier et aux canaux bancaires, demeurent des atouts de taille. Cela étant, en vue de renforcer l'expansion de ces projets structurants, dans le domaine agricole, le développement de nouveaux outils demeure plus qu'indispensable, tel le projet de réalisation d'un centre régional de formation, de recherche et d'innovation agricole Enrico-Mattei, en cours de réalisation dans la wilaya de Sidi Bel Abbès.