Plus de 100 travailleurs de la société de bâtiment et de construction, Sorest, sont revenus à la charge en tenant dans la matinée d'hier un rassemblement devant le cabinet du wali pour solliciter son intervention pour «débloquer la situation d'impasse dans laquelle ils se trouvent et mettre un terme au louvoiement des responsables dont ils sont victimes». Selon leur représentant, M. Ahmed, «nous tenons ce sit-in pour la 3ème fois pour relancer le cas de notre unité de production locale, dont tous les chantiers sont actuellement à l'arrêt, et dégager une issue favorable à une reprise du travail, car cela fait maintenant deux mois que nous sommes en grève illimitée pour cause d'autoritarisme et d'arbitraire du directeur dont nous réclamons le départ ». Ajoutant que « dimanche dernier, la direction régionale d'Annaba dont nous dépendons qui a été contactée par le chef de cabinet du wali, avait affirmé qu'un intérimaire au directeur contesté sera installé dans deux jours, nous conseillant de reprendre le travail car le problème est pratiquement réglé. Cependant, nous sommes le mercredi et rien n'a changé et heureusement, dira-t-il, que nous avons maintenu les chantiers fermés jusqu'à la prise de décisions concrètes et écrites». «Quoi qu'il en soit, poursuivra-t-il, nous sommes venus aux nouvelles aujourd'hui pour voir ce qu'il en est des promesses des responsables de D.R. d'Annaba qui se joue carrément de nos nerfs». La foule de manifestants a clamé son indignation face à ces promesses sans lendemain. A rappeler que la grève illimitée avait au départ des revendications professionnelles, à savoir l'augmentation des salaires et le versement des primes, mais s'est vite réduite à un seul point, le départ du directeur. On indique que ce même directeur leur a intenté deux procès et a été débouté à chaque fois. Le chef de cabinet a reçu une délégation des protestataires et pris contact devant eux avec le directeur régional adjoint de Sorest qui « a promis de façon ferme que des responsables de la société se déplaceront lundi prochain à Constantine pour discuter avec les travailleurs et trouver une solution », dira notre interlocuteur.