L'hôpital Mohamed Boudiaf' d'El-Khroub a connu, hier matin, une grande effervescence à cause d'un sit-in de protestation organisé, durant deux heures, par le personnel médical et paramédical de cet établissement hospitalier pour protester contre l'agression violente dont a été victime un médecin de garde, au cours de la nuit du 13 au 14 novembre. Agression dont l'auteur est un employé de l'hôpital. Le docteur Fodhili, coordinateur du SNPSP, à l'hôpital d'El-Khroub, qui participait au sit-in avec ses collègues et le seul responsable en place que nous avons pu contacter, nous informa d'abord que la victime, le docteur Sami, en l'occurrence, qui était de garde au pavillon des urgences médico-chirurgicales, se trouvait encore, hier matin, en observation au service neurochirurgie dans un état convulsif. Quant à l'agresseur, il a été arrêté, hier matin, à l'établissement même, par les éléments de la Sûreté de daira d'El-Khroub et conduit à la Sûreté de wilaya de Constantine. Ayant appris l'incident, les médecins praticiens et le personnel paramédical de l'hôpital, quelque 80 éléments, ont décidé d'organiser ce sit-in de protestation, pour attirer l'attention de la direction sur le manque de sécurité, pendant le service de nuit et demander des mesures immédiates, dans le cadre de la protection du personnel, en activité. Aussi et selon la version des faits rapportés par les témoins de cet incident, raconte le Dr Fodhili, ce médecin qui accomplissait son tour de garde au service des urgences médicales avait eu une prise de bec avec l'employé en question, à cause des clés de l'ambulance qu'il détenait, on ne sait pourquoi, en lieu et place du chauffeur du véhicule qui était, pourtant, présent sur les lieux. A un certain moment, la discussion entre le médecin et l'employé s'était envenimée et ce dernier a pris un gros bâton et asséna au praticien un violent coup à la tempe, le mettant à terre, assommé. «La victime a eu une ecchymose cranio-faciale au niveau de l'oreille», a-t-on appris. Hier (dimanche), les corps médical et paramédical ont décidé, donc, d'organiser ce sit-in pour protester contre cet état de fait et contre l'insécurité d'une manière générale. «Ce n'est pas la première fois que de telles faits se produisent dans notre établissement», fera observer le Dr. Fodhili, ajoutant que lui-même avait été agressé par des patients dans le service, il y a quelque temps.