Malgré les efforts des services communaux et des différentes opérations de bitumage, une bonne partie des routes et des ruelles à Oran sont sinueuses, très abîmées et non appropriées pour une circulation automobile sans cesse croissante. C'est le cas de la route principale de Canastel. Des crevasses, nids-de-poule et autres fossés irréguliers qui caractérisent cette rue sont perçus avec inquiétude par la population. Les conducteurs de véhicules arrivent mal à supporter le calvaire que leur offre l'état de cette rue. Une dégénérescence perpétuellement mal vécue par ces derniers, qui ne savent plus à quel saint se vouer. Ce malaise s'explique par la dégradation avancée des chaussées, même à l'intérieur des cités qui souffrent d'une exécrable prise en charge et ce, en dépit des sommes colossales dégagées par l'Etat pour la rénovation du tissu urbain. Une situation péniblement ressentie par les automobilistes qui, de peur d'endommager leurs véhicules, sont obligés de faire tout le temps des manœuvres, parfois dangereuses, et de bien «négocier» les nids-de-poule afin d'éviter d'éventuels accidents. Aussi, aux moindres gouttes de pluies, ces quartiers se transforment en vrai lac. A Oran, pas un seul quartier ou cité n'échappe, désormais, à la dégradation continuelle de parcelles entières de l'asphalte qui se trouve dans un piteux état. Au jour d'aujourd'hui, il est difficile de citer l'ensemble des axes routiers touchés par la dégradation, lorsqu'on sait que presqu'aucun tronçon de la ville n'est épargné. Des opérations de revêtement sont à chaque occasion et sans occasion programmées. Malheureusement, ces opérations successives de réfection de la voirie à coups de milliards n'arrivent pas à donner les résultats tant espérés et les Oranais se plaignent toujours de l'état dégradé de la chaussée. Première cause de cette situation, les travaux effectués par les différentes entreprises chargées des réseaux en raison de la multiplication des chantiers de pose de canalisations et de réseaux divers, de travaux sur les chaussées et leurs dépendances, réalisés par les différents gestionnaires des réseaux, notamment. Ces interventions représentent une gêne et un danger pour les riverains, lorsque la chaussée n'est pas remise en état. Sur le terrain, des trottoirs refaits à neuf avec du pavé ont encore une fois été endommagés par les entreprises intervenant dans certains endroits. Pour ce qui est de la remise en l'état des lieux après les travaux effectués, ni la réglementation ni les arrêtés de wilaya ne semblent inquiéter outre mesure les services chargés de ces travaux, laissant de nombreux tronçons de route dans un état déplorable. Les incessantes mises en garde et les instructions du wali d'Oran, quant à la remise en état de la chaussée, juste après les travaux, ne semblent pas avoir d'échos auprès de certaines entreprises et sociétés qui ne semblent guère se soucier des dommages que subit la collectivité et moins encore des désagréments causés aux citoyens.