L'Association de protection et d'orientation du consommateur et son environnement (APOCE) ouvrira, très prochainement, un bureau au niveau du chef-lieu de wilaya, a-t-on appris auprès des services de la wilaya. Ainsi, après l'ouverture d'antennes de l'APOCE au niveau de 14 wilayas à l'échelle nationale, c'est au tour de celle de Chlef qui aura la sienne. Il faut noter qu'à la suite de la promulgation par le ministère du Commerce d'un décret exécutif relatif au droit du consommateur à l'information lorsqu'il s'agit de la composition des produits mis sur le marché, obligeant ainsi l'opérateur à accompagner le produit d'étiquettes qui mentionnent de manière simple et explicite la liste des additifs utilisés. Cette nouvelle association ne pourra être que bénéfique aussi bien pour la santé des citoyens que pour les pouvoirs publics qui dépensent d'importantes sommes d'argent pour prendre en charge les maladies résultant d'une mauvaise alimentation. Récemment, lors d'une rencontre, le président de l'APOCE, M. Mustapha Zebdi, a estimé que «la vulgarisation de la culture de consommation reste le seul rempart contre certaines substances nocives utilisées par les fabricants de produits alimentaires, d'autant plus que de nombreuses études ont établi une corrélation entre une alimentation malsaine et certains cancers tel le cancer colorectal ». Il faut savoir que la réglementation algérienne sur les additifs et exhausteurs de goût s'inspire des lois internationales, et que des cahiers des charges existent dans notre pays avec des doses mesurées et étudiées des additifs utilisés dans l'industrie alimentaire, mais faut-il qu'elle soit respectée. Toutefois, selon un cadre de la direction du commerce: «Il est nécessaire de procéder à l'installation d'une commission de sécurité alimentaire au sein du ministère du Commerce ainsi que l'utilisation d'un étalonnage spécifique aux additifs». Par ailleurs, il faut savoir qu'une association à l'image de l'APOCE est composée de bénévoles qui sont indépendants des pouvoirs publics et ses ressources proviennent d'abord des cotisations des adhérents, de ressources propres, et éventuellement de subventions. Cette association demeure un interlocuteur privilégié de la vie économique au quotidien dans la mesure où elle est écoutée par les pouvoirs publics et peut, le cas échant, entamer une procédure judicaire en se constituant partie civile contre les contrevenants. Il est important de noter qu'en l'absence d'infraction pénale, l'association ne peut se substituer au consommateur lésé qui a, seul, intérêt pour agir. Toutefois, dès qu'une action est introduite par un demandeur, l'association peut intervenir dans la procédure pour appuyer les prétentions du consommateur et demander réparation du préjudice subi pour l'intérêt collectif des consommateurs. De toute évidence, ce nouvel acquis (APOCE) vient à temps combler un vide dans la protection du consommateur des dérives de certains producteurs plus attentifs aux profits qu'aux conséquences, notamment en le défendant, l'informant, le conseillant et intervenant pour les règlements de litiges qui peuvent survenir.