Alors que le médecin agressé a quitté lundi soir le service des urgences du Chu de Constantine où il était en observation « dans un état physique et moral qui laisse à désirer », ont indiqué ses collègues, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, qui a pris le dossier en main, vient de déléguer une commission composée de quatre inspecteurs du ministère pour enquêter au sein de l'EPH d'El-Khroub sur les circonstances de l'agression sauvage dont a été victime le jeune médecin urgentiste Menzeri Sami. Contacté hier dans l'après-midi, le docteur Djeghim Hocine, responsable régional du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) nous a confirmé que les enquêteurs du ministère étaient bien arrivés à Constantine et se trouvaient déjà à pied d'œuvre à l'hôpital Mohamed-Boudiaf d'El-Khroub. Au moment de notre entretien, le Dr. Djeghim venait de sortir d'une réunion avec le directeur de la santé auquel il a remis une copie du procès-verbal de la réunion tenue la veille par les responsables des bureaux du SNPSP des différentes structures de la wilaya. « Document dans lequel les rédacteurs ont fait part de leur indignation suite à cet acte infâme et ont condamné fermement l'agression contre le médecin urgentiste de cet hôpital en soulignant que de tels actes barbares visant les praticiens de la santé publique ont, hélas, tendance à se répéter au sein de cet établissement hospitalier et dans d'autres », nous a déclaré le Dr. Djeghim. Et d'ajouter que les membres de son syndicat ont demandé au directeur de la santé de prendre ses responsabilités pour réprimer et prévenir toute agression contre des membres du corps médical et paramédical. En outre, affirme le président du SNPSP de la région est, les praticiens de l'hôpital d'El-Khroub ont reçu des messages de solidarité de tous leurs confrères et collègues de la région est qui exigent que des mesures soient prises par la tutelle pour assurer la sécurité des praticiens. « Nos confrères de la région est et d'autres régions sont indignés et nous ont exprimé leur entière solidarité. Aussi, se déclarent-ils prêts à se joindre à nous pour organiser une journée de protestation afin de condamner les agressions contre les membres de leur corps, notamment les urgentistes, et exiger de la tutelle la prise de mesures pour faire cesser les agressions. Quant à nous, nous avons retenu le principe de cette journée de protestation qui se déroulerait à l'hôpital Mohamed-Boudiaf d'El-Khroub dans les 48h qui viennent. Mais avant, conclut notre interlocuteur, nous aurons une autre rencontre demain avec le DSP et nous déciderons ensuite ».