Les acquéreurs de camions-poubelles dans le cadre du dispositif d'aide et de soutien à l'emploi de jeunes ANSEJ et CNAC ont décidé de monter au créneau et de mettre à exécution leur menace de grève. Hier matin, des dizaines de jeunes entrepreneurs ont organisé un rassemblement de protestation, devant le siège de la wilaya. Des dizaines de camions-poubelles, des bennes- tasseuses étaient stationnées, tout le long de l'artère qui longe l'entrée principale de la wilaya, gênant, considérablement, la circulation automobile sur cet axe très fréquenté. Aux environs de 11h, les protestataires ont été sommés, par la police, de déplacer leurs camions et désigner des représentants pour exposer, directement, leurs problèmes devant les responsables de la wilaya. «Nous avons été reçus par le secrétaire général auquel nous avons exposé nos doléances», assure un des jeunes protestataires. Ce dernier indique que le SG leur a proposé de revoir, à la hausse le prix de la tonne de déchets, sans toutefois annuler complètement le cahier de charge. «Nous n'avons pas accepté cette proposition et nous demandons l'annulation du cahier de charge», affirme notre interlocuteur. Ce dernier signale que les jeunes se réuniront, dans la soirée, pour décider des suites à donner à leur action de protestation. Samedi, les jeunes acquéreurs de camions, avaient menacé de recourir à la grève, si leurs revendication ne sont pas satisfaites. Dans une correspondance, signée par plus d'une centaine de jeunes entrepreneurs, les signataires annoncent qu'il n'ont d'autre recours que le débrayage pour faire valoir leurs droits. Entre autres revendications, les jeunes demandent l'annulation du nouveau cahier de charges, l'intégration de 42 entreprises de jeunes détenteurs de camions-poubelles pour faire face, notamment avec l'extension urbaine de la ville, le règlement des situations financières des entreprises, notamment les arriérés de 2014 et 2015, la révision de la cartographie des rotations, de tous les secteurs urbains, l'augmentation du prix du mètre carré d'ordures ménagères de 1.000 à 1.200 DA, obliger les communes qui connaissent une forte densité à recruter de nouveaux porteurs de projets et enfin considérer ces jeunes comme un partenaire dans le dialogue et la prise de décisions. «Ce sont-là nos principales revendications avant d'entamer une grève» lit-on dans cette correspondance. Il y a un mois, les jeunes acquéreurs de camions-poubelles avaient lancé un appel pressant au wali d'Oran, à travers lequel ils ont tenu à signaler qu'ils n'ont pas été payés par la commune, depuis 11 mois. Ceux-ci sont liés à travers une convention, pour assurer la collecte des ordures ménagères, dans les différents quartiers d'Oran. Ce contrat d'un montant de 4 millions de dinars, avait fixé la date limite à 10 mois. Désespérés face au retard «non justifié dans le versement de leurs dus» et en dépit des démarches entreprises pour régulariser leur situation financière, les acquéreurs de camions-poubelles ont interpellé, le premier responsable de la wilaya, pour leur venir en aide. Il y a lieu de signaler que la collecte, dans de nombreux quartiers, est assurée par ces jeunes, ce qui risque de créer un véritable problème dans les jours à venir, si l'arrêt de travail serait maintenu.