Organisée à l'initiative de la section de Tiaret de l'association nationale pour l'insertion scolaire et professionnelle des trisomiques, une journée de sensibilisation et de témoignage sur cette maladie a eu lieu cette semaine au cinéma «Sersou» (ex-Casino), en présence de médecins spécialistes et des parents d'enfants trisomiques. Mme Chérif Fella de l'association nationale pour l'insertion scolaire et professionnelle des trisomiques (ANIT) a donné une communication sur la nécessaire prise en charge de cette catégorie de la société, plaidant surtout pour une scolarisation des enfants souffrant de cette maladie handicapante. Mme Atika Saadi Benyahia, qui s'occupe de la section de Tiaret de l'ANIT, remue ciel et terre depuis plusieurs mois pour la scolarisation des enfants trisomiques. Sur quatre-vingts écoles primaires que compte la seule commune de Tiaret, «il n'existe aucune école spécialisée pour enfants trisomiques», avait-elle déploré en mars dernier, à l'occasion d'une journée de sensibilisation sur la maladie. Des «démarches sont engagées auprès des autorités concernées mais rien de concret ne pointe à l'horizon», regrette la présidente de la section locale, ajoutant que des statistiques menées au niveau national montrent que «quatre enfants sur 100 naissances en Algérie sont trisomiques, d'où l'urgence de la prise en charge de cette catégorie de personnes». Des actions et autres initiatives figurent au programme du bureau local de l'ANIT qui se bat pour cette catégorie d'enfants qui «doit disposer des mêmes droits que les autres enfants valides», souligne Mme Saâdi, regrettant au passage le manque d'infrastructures spécialisées en faveur de ces enfants fragiles et qui nécessitent un encadrement psychologique adapté. Excepté le centre pour enfants inadaptés mentaux, aux capacités largement dépassées, situé à Tiaret-ville, la wilaya pâtit d'un manque flagrant de structures dédiées aux enfants aux besoins spécifiques. Selon un recensement établi par l'Association nationale des enfants trisomiques, ils sont aujourd'hui 100.000 enfants algériens à être atteints de cette maladie. La même source indique que chaque jour, dans le pays, on enregistre parmi les enfants qui naissent, au moins quatre cas de bébés présentant les symptômes de la trisomie 21.