Le technicien tunisien de l'USMBA, Moaz Bouakaz, a beau avoir mené son équipe vers la première place avec, à la clé, le titre honorifique de champion d'hiver, les dirigeants de l'USMBA voient le problème sous un autre angle. Après les deux faux pas de suite concédés à domicile face à l'O.Médéa et au MC Saïda, la question de l'avenir de l'entraîneur s'est posée : Bouakaz est sur la sellette et risque d'être limogé à tout moment. Dans la bâtisse unioniste, on n'a d'ailleurs pas hésité à qualifier les derniers résultats d'échecs. Alors que l'équipe carburait à plein régime au début de saison, l'USMBA est à la peine depuis la seconde moitié de la phase « aller ». Aux quatre points perdus à domicile, il faut ajouter un style de jeu qui a du mal à prendre, à telle enseigne que l'entraîneur est discrédité par ses dirigeants. En coulisses, il se murmure que Bouakaz ne va pas faire long feu et va se voir signifier son éviction. La situation est coutumière : le coach n'a pas répondu aux attentes des dirigeants en matière de résultats. Il se trouve ces derniers jours dans une position inconfortable, étant rejeté par une partie des joueurs et des supporters, exception faite d'une poignée d'entre eux. Les raisons de cet échec sont multiples. On peut prendre le problème par tous les bouts, un entraîneur ne peut durer qu'à travers les résultats. Et pourtant, une seule défaite, quatre nuls en quinze matches avec, en sus, un titre de champion d'hiver est un bilan acceptable ailleurs. Il se trouve que c'est la manière qui fait jaser. L'USMBA a offert quelques belles prestations mais de façon parcimonieuse. Le procès qui lui est fait a trait à un décalage notoire entre le discours et la réalité du terrain. A la fin de la rencontre face au CAB, Bouakaz a déclaré : «Si les dirigeants sont satisfaits du travail effectué, on peut continuer, sinon, il faudra prendre une décision. Le club a le droit de changer s'il n'est pas satisfait ». Bouakaz risque, en fait, de payer son manque d'expérience dans la fonction, ce qui a érodé son autorité au fil du temps. Tout ceci laisse le sentiment que le challenge était trop difficile pour un jeune entraîneur. Mais on peut toujours trouver d'autres raisons. Sous le manteau, il était reproché à Bouakaz sa gestion du groupe et son manque d'autorité, notamment avec les « vieux briscards ». Un limogeage n'est jamais agréable, mais il faut d'ailleurs faire la distinction entre l'entraîneur et l'homme, affable et courtois. La seule chose qu'on peut souhaiter à Bouakaz, c'est de rebondir ailleurs et dans d'autres circonstances. En tout cas, cette expérience avec l'USMBA lui servira d'expérience. Quoi qu'il en soit, le problème lié à sa succession serait en passe d'être réglé, car le poste d'entraîneur en chef ne saurait rester vacant plus longtemps. Même si rien n'a filtré en ce qui concerne l'identité de celui qui entraînera officiellement l'USMBA, il est certain que Djillali Bensenada a multiplié les contacts en vue de dénicher un entraîneur disposé à prendre en charge l'équipe. A croire les échos, le nouvel entraîneur de l'équipe unioniste serait bientôt connu, et il ne resterait que de petits détails afin de finaliser la venue d'un entraîneur. On parle de plusieurs techniciens, dont un français, mais également de Mihoubi et de Mustapha Heddane. Les pourparlers avec ce dernier auraient atteint un stade avancé et toute porte à croire qu'il sera le futur driver de l'USMBA.