Dans une récente intervention radiophonique de Mr Aboubakr Essedik Boucetta, wali de Chlef, ce dernier est revenu sur l'épineuse question des infrastructures en préfabriqué réalisées au lendemain du tremblement de terre de 1980. A titre de rappel, le fort séisme qui a frappé la région de l'ex-El-Asnam a détruit la quasi totalité des établissements publics et les habitations. Cependant, devant l'urgence de la situation, les pouvoirs publics ont été contraints de réaliser en préfabriqué ce qui a été détruit, dont des hôpitaux, à l'image de Chorfa, Ouled Mohamed, Chettia, Ténès. Alors que les différents programmes initiés par l'Etat ont permis d'éradiquer les établissements scolaires et les centres d'apprentissage, en les remplaçant par des constructions en dur ; ceux des hôpitaux quant à eux ont été relégués au second plan du fait, notent les observateurs, du « coût élevé d'une telle opération ». A ce sujet, donc, le wali a indiqué que « des opérations de réhabilitation seront menées dans les tout prochains jours et toucheront l'ensemble des hôpitaux en préfabriqué ». Mr Aboubakr Essedik Boucetta a précisé que « les hôpitaux précités offrent encore de précieux services aux populations locales en matière de santé et nous pensons qu'avec des réfections appropriées ces infrastructures pourront jouer pleinement leur rôle d'assistance publique et de s'interroger pourquoi se passer de quelque chose qui peut encore servir ». A une question d'une consoeur de la radio sur la présence de l'amiante (un produit cancérigène), contenu au niveau de ces établissements hospitaliers, le wali a répondu que « jusqu'à ce jour, aucune étude scientifique n'est venue étayer la thèse de l'implication supposée de l'amiante contenu dans les établissements publics dans la prolifération de différents cancers relevés ces derniers temps». Toutefois, les observateurs notent que « cette pause » dans le remplacement du préfabriqué trouve son explication dans l'austérité imposée à la suite de la chute des prix du pétrole, principale ressource financière du pays. Faut-il souligner que lors d'une journée d'étude tenue à Oran en décembre dernier, des spécialistes ont tiré la sonnette d'alarme sur «les dangers de cette substance (amiante)» et préconisent des visites médicales aux personnes, vivant ou évoluant dans cet environnement dangereux. Les participants à cette journée, ayant pour thème «la santé de travail» ont abordé la question de l'amiante, et ont insisté sur l'urgence de localiser et de désamianter toutes les infrastructures potentiellement dangereuses. Soulignant que les pouvoirs publics ont investi un important budget afin de désamianter les habitations, les structures hospitalières, les installations industrielles et les édifices publics en Algérie, les spécialistes ont affirmé que la tâche demeure encore très ardue en raison du coût élevé d'une telle opération. Par ailleurs et sur le même registre, nous avons appris que l'hôpital de Chorfa (en préfabriqué) sera reconverti, sous peu, en hôpital mère-enfant, dédié principalement à la prise en charge de la femme et de l'enfant à travers ses services de maternité gynécologie et de pédiatrie. Pour cela, les différents services de cet hôpital font l'objet de rénovation pour permettre une meilleure prise en charge des patientes de la wilaya de Chlef et des localités avoisinantes. Cette reconversion, faut-il le souligner, a été décidée après la mise en service, non loin de là, du nouvel hôpital de 240 lits, premier établissement construit en dur après le séisme de 1980. C'est le premier hôpital construit à Chlef totalement conçu selon les exigences du nouveau règlement parasismique. De dimension régionale, il a nécessité une enveloppe financière de 400 milliards de centimes pour la partie réalisation et 100 milliards pour l'acquisition des équipements médicaux auprès de fournisseurs français, espagnols et turcs.