Les informations qu'ils ont obtenues cette semaine auprès des entrepreneurs chargés des chantiers de réalisation des logements qui leur sont destinés ont provoqué beaucoup de déception, voire de la colère chez les enseignants demandeurs de logement des quatre universités et de l'Ecole Nationale Supérieure de Constantine. Selon ces informations qui nous ont été communiquées, hier, par le représentant des enseignants, M. Dib Nabil, il serait très difficile de terminer dans les délais les 260 logements du programme du président de la République qui leur sont destinés et qui sont en construction sur le plateau de Aïn El Bey, parce que les entrepreneurs en charge des chantiers n'ont pas été payés et qu'ils ne peuvent continuer à avancer dans la réalisation des logements tant que cette condition contractuelle prévue dans le cahier des charges n'a pas été honorée par le maître d'œuvre, la wilaya. « D'autre part, a ajouté notre interlocuteur, les enseignants affirment avoir entendu d'autres informations disant que ce quota de logements serait, en définitif, attribué à des gens du secteur et hors secteur. Et cette rumeur a provoqué une effervescence au sein des enseignants candidats ». Ce qui a ajouté à leur colère et à leur état d'esprit et pourrait, éventuellement, déboucher sur d'autres actions de leur part. Organisés dans une « coordination des enseignants des universités et écoles de Constantine concernés par le logement », mise en place tout dernièrement pour s'occuper uniquement de ce dossier en défendant les intérêts de ses membres concernés par le logement, les enseignants qui viennent de l'université Mentouri, l'université Abdelhamid Mehri, l'université Rabah Bitat, l'université des Sciences Islamiques Emir Abdelkader et de l'école normale supérieurs (ENS) d'El Mansourah, ont donc poursuivi la protesta, jeudi 11 février, en organisant un autre sit-in devant la tour administrative de l'université Mentouri qui a duré de 10h à midi, en demandant à rencontrer le recteur de l'université Mentouri qui préside la commission de distribution des logements en question. « La semaine passée, nous avons plaidé auprès du wali l'accélération de la construction des logements et aujourd'hui nous voulons réactiver les procédures, la redéfinition des critères d'attribution, la finalisation de la liste sachant que le nombre de candidats (ou demandeurs) à ces logements est de 4 000. Et d'autres questions que nous voulons éclaircir avec M. Djakoune », nous a expliqué M. Dib, en pensant que les choses se compliquent maintenant avec les exigences formulées par les entreprises pour poursuivre les travaux de réalisation des logements. « A la rencontre avec le chef de cabinet du wali, rappela-t-il, ce dernier nous avait déclaré que les chantiers ont atteint un taux d'avancement de 85 %. Or, au cours de notre rencontre avec les entrepreneurs, certains nous ont affirmé que d'une part, les chantiers sont à l'arrêt parce qu'ils n'ont pas été payés et que d'autre part, certains chantiers sont seulement à 20 %, et que d'autres n'ont pas atteint 80%. Ce qui fait que, selon ces entrepreneurs, ils ne peuvent pas aller au-delà de ce taux sans avoir été payés. Conséquence : l'objectif de remise des logements avant la rentrée scolaire 2016/2017 souhaité vivement par les enseignants, est compromis parce que difficilement réalisable dans les conditions actuelles ». Maintenant, devant les blocages qu'ils rencontrent, a ajouté M. Dib, les enseignants envisagent de porter ce dossier devant le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.