«Vendredi au stade de Aïn-Beida, nous avons été victimes d'une injustice manifeste de la part de l'arbitre de la rencontre, des dirigeants et des supporters du club local qui se trouvaient mystérieusement là alors que le match se jouait à huis clos », nous ont expliqué des dirigeants de l'ASAM. Le président M'lili, Sebti Guerdoud, connu pourtant par son esprit sportif, était dans tous ses états. Et pas seulement à cause de ce qui est arrivé à son équipe dans la capitale des Haraktas. Il nous a parlé de la partialité de l'arbitre auquel il a reproché un office à sens unique. « Ce jeune referee de Bordj-Bou-Arreridj, inexpérimenté et facilement influençable, s'est rangé résolument du côté de l'équipe locale. Et à la 89e minute du match, alors que la partie se dirigeait vers le nul, il a accordé un penalty imaginaire au profit de l'équipe locale. Le tireur a mis la balle dans les décors, mais l'arbitre a fait retirer le penalty qui a été transformé. Et tout de suite après, la balle au centre, il a sifflé la fin de la partie en refusant de faire jouer le temps additionnel évalué à une douzaine de minutes. C'est ainsi que notre défaite a été consommée », a souligné le président de l'ASAM. D'autres dirigeants m'lilis ont déclaré avoir filmé le match, et notamment le pénalty contesté, et ont joint la vidéo à un dossier qu'ils ont transmis à la ligue nationale amateur. « Hélas, nos ennuis ne se sont pas arrêtés là, car nous venons d'apprendre que notre équipe a été sanctionnée par la ligue d'un match à huis clos à cause d'un briquet qu'un de ses assistants a ramassé sur le terrain lors du match de la 18ème journée joué sur notre stade contre l'AB Merouana. Donc, la prochaine rencontre à domicile contre l'US Biskra se jouera à huis clos. Mais nous allons introduire un recours», a affirmé Guerdoud. Par ailleurs, le président de l'ASAM nous a déclaré que des retraits d'un montant de 794 millions de centimes ont été prélevés du compte du club par des huissiers agissant pour le compte de leurs clients, des créanciers du club. Ces créanciers sont les deux enfants d'un ancien dirigeant du club décédé. Le défunt, avant de mourir, avait signé des reconnaissances de dettes à ses enfants qui ont perçu conjointement 730 millions de centimes. Le troisième créancier est un ancien entraîneur de l'ASAM qui a encaissé 64 millions de centimes. Toutes ces sommes ont été déduites de la subvention de 84O millions accordée par l'APC. Le reste, un milliard de centimes, a été utilisé pour régler les arriérés de salaires des joueurs. « Et maintenant, nous n'avons plus rien dans les caisses alors qu'il reste encore onze matches à jouer avant la fin du championnat », a commenté notre interlocuteur avec amertume.