Rien ne va plus chez les commerçants de la friperie du quartier d'El Hamri. Dans un appel pressant lancé, hier, aux autorités locales et à leur tête le wali d'Oran, les exploitants des lieux dont certains se sont déplacés au siège de notre rédaction, ont réclamé une prise en charge de leurs préoccupations qui s'articulent autour de l'amélioration du cadre dans lequel ils exercent. La situation empire de plus en plus devant le nombre croissant sans cesse de commerçants qui ont envahi ce marché. Avec l'interdiction de l'importation de la friperie, de nombreux commerçants optaient pour les pays voisins notamment la Tunisie et la Libye connus pour la qualité de leurs produits. Cependant, les conflits que traversent ces deux pays ont contraint les commerçants de la friperie à renoncer à cet approvisionnement. Un état de fait qui n'a pas été sans conséquences sur leur activité qui a nettement baissé. Hier, les professionnels ont été unanimes quant à la dégradation de la situation et ont appelé les responsables à leur venir en aide. Ces derniers sont prêts à changer d'activité à condition que les pouvoirs publics engagent des travaux d'aménagement de ce site. En effet, en l'absence de toute commodité, les commerçants affirment travailler dans des conditions qui frôlent la catastrophe. « On nous a promis d'engager des travaux d'aménagement, il y a plus de cinq années, mais jusqu'à présent rien n'a été fait ». Aux conditions lamentables de travail, il faut signaler le fait que nous n'arrivons plus à subvenir à nos besoins et ce, depuis l'interdiction de l'importation de la friperie», assure un des commerçants. Ce dernier indique que bon nombre veulent réellement changer de commerce, malheureusement, le marché ne s'y prête pas. Nous avons le sentiment d'être abandonnés à notre sort, alors même que ce marché fait vivre des dizaines de familles », ajoute notre interlocuteur. Plus de 10 années après leur transfert de la place Tahtaha vers le nouveau site, rien n'a changé pour les commerçants des vêtements usagés. Contrairement aux promesses données par les pouvoirs publics, aucune opération de réaménagement n'a été entamée, au grand désespoir des exploitants des lieux qui ont toujours réclamé des travaux de réhabilitation, afin d'améliorer leur quotidien. Les commerçants exigent, désormais, une prise en charge réelle de leurs doléances puisque les conditions deviennent de plus en plus difficiles. Annoncé par les autorités locales, il y a plus de 2 ans, ce projet visant à assainir la situation, à l'intérieur de ce marché, mitoyen au parc d'attraction, suscite toujours moult interrogations chez les commerçants. Il était prévu, dans le programme de l'APC d'Oran, la réalisation d'une charpente métallique laquelle abritera tous les commerçants de ce marché. Cette initiative de la division de l'Urbanisme et de la Planification devait permettre, selon une source communale, l'éradication de toutes les baraques de l'actuel marché. Plusieurs sorties sur site ont été effectuées pour étudier la faisabilité du projet. La nouvelle charpente allait être réalisée, selon nos sources, conformément aux normes d'hygiène et de sécurité. Mais depuis, rien n'a été fait et le nombre de commerçants a triplé, voire quadruplé. Cette situation a engendré une anarchie sans précédent puisque plusieurs personnes étrangères à cette activité y ont élu domicile, pénalisant les professionnels de ce commerce. Les dernières pluies qu'a connues la région n'ont pas été sans conséquences sur les commerçants de la friperie. Les dégâts occasionnés sont énormes puisque l'on déplore l'absence de toitures spécifiques afin de protéger ces petits box. Même les sanitaires n'existaient pas. Face au besoin, les exploitants des lieux se sont vus obligés de cotiser pour réaliser cette structure. Mais les insuffisances sont toujours visibles dans cette enceinte, explique-t-on. Absence d'éclairage, insalubrité des lieux, absence d'assainissement des eaux pluviales, sont le quotidien de nombreux pères de famille. La division des Affaires économiques de l'APC d'Oran avait recensé, il y a quelques années, le nombre d'exploitants et élaboré, par la même occasion, un état des lieux. « Nous avons soumis ce rapport aux responsables locaux, a noté un représentant de la DAE. Ainsi et en attendant un réaménagement du marché, les commerçants de la friperie ont lancé un appel pressant au wali d'Oran pour que des mesures soient prises pour leur venir en aide.